Une enquête a été ouverte pour « mise en danger de la vie d’autrui », suite à un incident près de la collision entre deux avions survenu dimanche à l’aéroport de Nice dans les Alpes-Maritimes, selon les informations du parquet annoncées ce mardi.
EN BREF
- Une collision évitée de justesse entre un avion de Nouvelair et un easyJet.
- Un enquêteur du BEA recueille des témoignages et récupère les boîtes noires.
- Des incidents récents soulèvent des questions sur la sécurité aérienne.
Dimanche, peu après 23h30, un aéronef de la compagnie Nouvelair Tunisie était en phase d'atterrissage lorsqu'il a frôlé un avion easyJet déjà sur la piste. Cet incident, qualifié d'« incident grave » par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), a réduit à néant la tentative de poser l'avion. Ce dernier a dû remettre les gaz pour éviter une catastrophe.
« Hier, un important incident s’est produit à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, où une collision impliquant deux appareils des compagnies Nouvelair et easyJet a été évitée de justesse », a déclaré sur X le ministre des Transports français démissionnaire, Philippe Tabarot.
Des enquêtes sur le terrain
Les enquêteurs du BEA sont d'ores et déjà déployés sur le site. Ils ont immédiatement demandé des mesures pour récupérer les boîtes noires afin de les analyser. Leur rôle consiste aussi à rassembler des témoignages des équipages et du contrôle aérien, essentiels pour reconstituer le fil des événements. Parallèlement, l’enquête judiciaire a été confiée à la brigade de gendarmerie des transports aériens.
Un passager d’un des appareils a rapporté son expérience. « On a entendu un énorme bruit dans la cabine et ressenti de fortes vibrations. L’avion de Nouvelair est passé au-dessus de nous, à environ 3 mètres selon les pilotes, » a-t-il confié à Var Matin. L’impact psychologique sur les équipages a été tel qu’un commandant de bord, visiblement bouleversé, a refusé de repartir après l’incident.
Un climat de tension dans l'aviation
Cet événement intervient alors qu’un incident similaire a eu lieu récemment dans le ciel corse, où un contrôleur aérien s’est assoupi, entraînant l'attente d'un avion pendant près de vingt minutes. Ce dernier fait a également suscité l’ouverture d’une enquête pour mise en danger de la vie d’autrui ; le contrôleur ayant été testé négatif à l’alcoolémie selon la direction générale de l'aviation civile.
Le cumul de ces incidents soulève non seulement des préoccupations quant à la sécurité aérienne mais également un vrai questionnement sur la gestion des ressources humaines au sein des organismes de contrôle. Les passagers peuvent légitimement s'interroger sur les conditions de sécurité qui règnent dans les cieux européens.
Les prochaines semaines seront décisives pour comprendre les circonstances de ces incidents et leurs conséquences sur la réglementation aérienne, qui se doit d'être rigoureuse pour assurer la sécurité de tous.