Greenpeace France réclame l'interdiction de l'hexane dans l'industrie agroalimentaire
L'ONG Greenpeace France tient des propos alarmants concernant l'usage de l'hexane, un solvant dérivé du pétrole, souvent utilisé pour l'extraction des huiles végétales. Par le biais d'un communiqué diffusé le 22 septembre, l'organisation a **appelé** les autorités françaises et européennes à agir rapidement pour **protéger** la santé publique en interdisant ce solvant jugé **dangereux**.
EN BREF
- Greenpeace France demande l'interdiction de l'hexane dans l'agroalimentaire.
- 36 des 56 produits alimentaires testés contiennent des résidus d'hexane.
- Une mission parlementaire doit être lancée pour étudier la situation en France.
Selon Greenpeace, "cet hydrocarbure est une **substance neurotoxique** avérée, suspectée d'être reprotoxique et un potentiel **perturbateur endocrinien**". Cette **déclaration** provocante s'appuie sur un rapport rédigé à l'issue d'une enquête d'un an, où l'organisation a effectué des analyses de divers produits alimentaires. Sur les 56 produits testés, 36 ont révélé des traces d'hexane, y compris des huiles, du beurre, certains laits, y compris infantiles, ainsi que du poulet.
Les **quantités relevées** dans les huiles testées oscillent entre 0,05 et 0,08 mg/kg, se situant bien en dessous des seuils réglementaires qui s'établissent à 1 mg/kg. Toutefois, Greenpeace dénonce des "réglementations obsolètes et peu contraignantes", issues d’études anciennes et réalisées par les industriels eux-mêmes. Une **critique** qui soulève des interrogations sur la **fiabilité** des normes en matière de santé alimentaire.
La réponse des instances publiques
Face à cette situation, la Commission européenne a récemment mandaté l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) pour **réévaluer** la sécurité d'utilisation de l'hexane dans l'agroalimentaire. En France, Richard Ramos, député du MoDem, a annoncé qu'une **mission parlementaire** est prévue pour informer et sensibiliser le public sur ce sujet sensible, afin de préparer une **interdiction** qui privilégierait des méthodes d'extraction respectueuses de la santé et de l'environnement.
Hubert Bocquelet, représentant de la Fédération nationale des corps gras, a réagi rapidement à ces allégations en précisant qu'il n'y a actuellement "aucune alerte sanitaire concernant l'hexane". Selon lui, l'idée que ce solvant serait présent dans les produits de consommation est "complètement fausse", affirmant que l'hexane est éliminé du processus de production, ne laissant que des traces résiduelles.
Alors que la prise de conscience autour de la sécurité alimentaire devient de plus en plus pressante, ces débats soulignent la nécessité d'une vigilance accrue de la part des autorités et d'une transparence totale concernant la composition des aliments que nous consommons au quotidien.
Il est indéniable que la santé publique et la protection de l'environnement doivent rester au cœur des préoccupations des acteurs politiques. La suite des événements témoignera de la volonté de changement face à des enjeux aussi cruciaux que l'innocuité des produits alimentaires.