Le Danemark a pris une décision ferme concernant la sécurité de son espace aérien. À partir de la semaine prochaine, tous les vols de drones civils seront interdits à travers le pays. Cette mesure précède un sommet européen crucial, réunissant les chefs de gouvernement à Copenhague.
EN BREF
- Interdiction des vols de drones civils au Danemark du 22 au 29 septembre.
- Mesure prise en raison des survols de drones non identifiés, potentiellement d'origine russe.
- L'Otan renforce sa présence dans la région Baltique, en étroite collaboration avec le Danemark.
Cette annonce a été faite ce dimanche par le ministère des Transports, soulignant la nécessité d’assurer un environnement serein pour les discussions stratégiques à venir. Le ministre, Thomas Danielsen, a précisé que la sécurité serait la priorité dans les jours à venir, et que l'espace aérien danois serait fermé à tous les drones de lundi à vendredi.
Depuis le 22 septembre, plusieurs aéroports danois avaient déjà soumis des restrictions en raison de la présence de drones non identifiés, générant une inquiétude croissante quant à la sécurité nationale. Bien que le Danemark ait suggéré une implication possible de la Russie, cette dernière a catégoriquement nié toute responsabilité.
Thomas Danielsen a déclaré : "Nous souhaitons réduire le risque de confusion entre des drones légaux et ceux qui pourraient représenter une menace". En conséquence, la police sera en état d’alerte renforcée. Cette interdiction a pour but de simplifier le travail des forces de l’ordre et de leur permettre de se concentrer sur les véritables menaces.
Les sanctions en cas de violation de cette interdiction sont sérieuses : amendes et peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans. Thomas Danielsen a précisé que ces mesures étaient indispensables pour protéger les Danois et leurs invités lors du sommet.
Il a également ajouté que la police avait déjà reçu plus de 500 signalements concernant des vols de drones, dont la majorité se révélait sans intérêt pour la sécurité publique. Cette situation a conduit à une initiative proactive visant à sécuriser l’espace aérien, où la police n’aura plus à allouer des ressources à des drones civils n’étant pas considérés comme des menaces.
Renforcement de la présence de l'Otan en Baltique
Simultanément, l'Otan a annoncé dimanche un renforcement de sa vigilance dans la région Baltique. Cette décision fait suite aux survols préoccupants de drones observés au Danemark. La collaboration entre l'Otan et le Danemark se renforce, avec des dirigeants en contact constant.
Martin O'Donnell, porte-parole du commandement suprême des alliés en Europe, a déclaré : "Nous allons accroître notre vigilance grâce à de nouveaux moyens". Ces derniers incluent du renseignement, de la surveillance, de la reconnaissance, ainsi qu’au moins une frégate de défense aérienne.
Ce dispositif vise à assurer une protection accrue pour la région tout en instaurant un climat de confiance lors de l'accueil des leaders européens. La synergie entre les efforts danois et les ressources de l’Otan pourrait devenir un modèle pour d'autres pays européens confrontés à des situations similaires.
Le sommet à Copenhague représente donc non seulement un événement diplomatique majeur, mais également un test pour les capacités de réaction des autres nations face à des menaces hypothétiques. Ce contexte tendu, avec des incertitudes internationales croissantes, rappelle l'importance d'une coopération entre États pour préserver la sécurité collective.