Ce mardi 29 septembre 2025, les syndicats des gérants d'auto-écoles se mobilisent pour revendiquer des améliorations significatives dans l'accès aux examens du permis de conduire. Au cœur de leurs préoccupations, le manque d'inspecteurs et les délais d'attente de plusieurs mois pour passer l'épreuve.
EN BREF
- Mobilisation de 500 à 800 voitures d'auto-écoles à Paris pour protester contre des délais d'examen excessifs.
- Les syndicats demandent le recrutement de 150 inspecteurs et l'augmentation du volume de formation à 28 heures.
- Le gouvernement prévoit 80 000 nouvelles places à l'examen d'ici la fin de l'année.
Entre 500 et 800 voitures d'auto-écoles se sont regroupées, ce lundi matin, aux portes de Paris, initiant des opérations escargots sur les axes majeurs de la capitale. L'intersyndicale des gérants d'auto-écoles, regroupant Unic, Unidec et Mobilians, a appelé à cette journée de mobilisation pour dénoncer des conditions de passage de l'examen du permis de conduire jugées intolérables.
Ils s’inquiètent particulièrement du manque d'inspecteurs, qui conduit à des délais d'attente pouvant atteindre plusieurs mois. Certains candidats se retrouvent dans l'incapacité de passer leur permis, un sésame vital pour accéder à l'emploi ou à la formation.
« Nous allons provoquer des ralentissements, mais pas des blocages », a précisé Patrice Bessone, président du syndicat Mobilians et représentant national d'un réseau d'auto-écoles, avant de souligner l'importance d'une réponse rapide des autorités. Différents points de rassemblement avaient été préétablis à Paris, notamment à la porte d'Auteuil, la porte de Clignancourt, la porte d'Orléans et la porte de Vincennes, tous convergeant vers la place de la Nation.
Le cortège a ensuite pris la direction du bâtiment de la délégation à la sécurité routière, en espérant obtenir un « rendez-vous avec l'Élysée ou Matignon ». Les manifestants ont exprimé leur mécontentement à travers des pancartes et des slogans, réclamant un changement immédiat de la situation.
:quality(50)/2025/09/29/img-7155-68da6e7744f27704593166.jpg)
Les syndicats réclament comme mesures essentielles le recrutement de 150 inspecteurs et de 20 délégués supplémentaires, ainsi qu'une augmentation du volume minimum de formation à 28 heures, contre 20 heures actuellement. Selon Mobilians, dans presque tous les départements, il faut désormais plus de 90 jours d'attente pour repasser le permis de conduire, une situation intenable pour les jeunes qui ont besoin de ce document pour trouver un emploi.
Dans un communiqué, le ministre délégué François-Noël Buffet a rappelé le plan d'action ambitieux présenté au mois de juillet, visant à créer 80 000 nouvelles places pour l'examen du permis de conduire d'ici la fin de l'année. Parmi les initiatives, le recrutement de 108 inspecteurs a été annoncé, bien que la situation actuelle laisse encore beaucoup à désirer.
Les gérants d'auto-écoles espèrent ainsi qu’un dialogue pourra s’instaurer rapidement avec les autorités pour répondre à leurs revendications et résoudre une crise qui touche non seulement les auto-écoles, mais également de nombreux jeunes en quête de leur avenir professionnel.