EN BREF
- Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, annonce une réforme de l'armée américaine axée sur les capacités militaires.
- Le ministre critique la diversité et impose des règles strictes concernant la condition physique des soldats.
- Des tensions se dessinent au sein de l'administration face à cette vision radicale, entraînant des évictions de hauts responsables.
Dans son intervention, Hegseth a rejeté les programmes liés à la *diversité* et a réaffirmé la nécessité pour l’armée d’adopter des standards plus élevés de performance physique, comme ceux en vigueur dans les années 1990. Évoquant les « règles d'engagement stupides », il a créé un contraste saisissant entre ces normes et l’image actuelle que l’armée projette, critiquant publiquement les soldats en surpoids et les hauts gradés jugés inadaptés.
Une Réinvention Controversée
Pete Hegseth a affirmé qu'il était temps pour l'armée de se concentrer sur ses capacités *létales* plutôt que sur des considérations de diversité. En insistant sur le fait que ces préoccupations avaient conduit à une “décadence”, il a appelé à un retour aux racines militaires. « Nous sommes devenus le ministère du woke », a-t-il déclaré, laissant entendre qu'il était temps de se libérer de ce qu'il appelait les « détritus idéologiques ».
Dans ce cadre, il a annoncé de nouvelles règles de physique qui, selon lui, seraient exigeantes, même pour les femmes. Hegseth souhaite également que les militaires se conforment à des normes esthétiques stricte : coupes de cheveux courtes et rasage de près. Ce désir de maintenir une image d'uniformité et de discipline soulève des questions quant à l'impact sur la moralité et la diversité au sein des forces armées.
Des Commentaires Fracassants
Les commentaires de Hegseth sur la forme physique des militaires, qualifiant de « fatigant » la vision de soldats en mauvaise condition physique, ont suscité de vives réactions. Il a aussi décrié la présence de généraux en surpoids dans les couloirs du Pentagone, affirmant que cela est *inacceptable*. Ces allégations instaurent un climat de compétition et d’inquiétude pour certains dans l’armée.
Il a également pris pour cible l’inspecteur général du Pentagone, accusant cet organisme d'avoir été manipéré dans son enquête sur son utilisation de la messagerie Signal, ce qui pourrait potentiellement nuire à la réputation de nombreux responsables militaires.
Un Réengagement Militariste
Au-delà de l'obsession pour les normes physiques, Hegseth a balayé d'un revers de main les « règles d'engagement » en vigueur, promettant de donner aux combattants "carte blanche" pour agir. Cette nouvelle directive signale une volonté d'élever la *létalité* des opérations militaires, intégrant une approche plus directe aux engagements. "Fini les règles d’engagement politiquement correctes et autoritaires", a-t-il proclamé, remettant en question le cadre de réflexion stratégique traditionnel de l'armée américaine.
Cette stratégie s'est déjà manifestée sous l'administration précédente avec des frappes militaires aux Caraïbes, où l’armée a causé des pertes humaines significatives. Le besoin de justifications solides concernant ces actions demeure, mais Hegseth semble déterminé à promouvoir une image d'efficacité et de domination.
En conclusion de son discours, Hegseth a exprimé une vision claire : ceux qui ne se sentent pas en accord avec cette réforme devraient envisager de démissionner. Ce message a amplifié les tensions au sein de l’administration, ayant déjà coûté leur poste à plusieurs hauts responsables de l’armée, et illustre ainsi un tournant potentiellement radical dans la manière dont les États-Unis envisagent leur rôle sur la scène internationale.