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Procès de cyberharcèlement sexiste contre Brigitte Macron : tout ce qu'il faut savoir

by Matthieu Dourtou
Cyberharcèlement Sexiste : L'Affaire Brigitte Macron Décryptée

Les prévenus ont notamment relayé sur les réseaux sociaux la fausse information selon laquelle Brigitte Macron est une femme transgenre.


Publié le 27/10/2025 06:02



Mis à jour le 27/10/2025 11:19


Temps de lecture : 7min

Le procès pour cyberharcèlement à l'encontre de Brigitte Macron s'ouvre ce lundi 27 octobre. Huit hommes et deux femmes se retrouvent devant le tribunal correctionnel de Paris pour des actes de cyberharcèlement sexiste à l'égard de la Première dame de France. Les accusations énoncent des propos malveillants, notamment une fausse affirmation selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Cette rumeur a été alimentée par des influenceurs, notamment la personnalité américaine Candace Owens.

EN BREF

  • Le procès de Brigitte Macron pour cyberharcèlement débute les 27 et 28 octobre 2025.
  • Dix prévenus font face à des accusations de propagation de fausses informations.
  • Brigitte Macron a déposé plainte en août 2024, suite à une campagne de désinformation lancée en 2017.

Une désinformation sexiste et transphobe

Les accusations portées contre les prévenus incluent des commentaires désobligeants sur la sexualité et le genre de Brigitte Macron, ainsi que sur l'écart d'âge de 24 ans avec son mari, Emmanuel Macron. Le parquet de Paris a souligné que ces allégations vont au-delà de simples moqueries et révèlent une intention de nuire. Particulièrement, les prévenus ont fait écho à des déclarations de l'influenceuse Candace Owens, manipulant les faits pour renforcer cette image nocive.

Par exemple, un des prévenus a partagé une une détournée du magazine Time, présentant Brigitte Macron en tant qu'"homme de l'année", avec un commentaire sarcastique. De telles publications montrent comment la désinformation peut se propager rapidement sur les réseaux sociaux et affecter la réputation des individus concernés.

Une rumeur lancée en 2017

Cette rumeur infondée a des origines remontant à 2017, lorsque Natacha Rey, se faisant passer pour journaliste, a commencé à diffuser des théories complotistes sur les réseaux sociaux. Selon Rey, Brigitte Macron serait née homme, sous le nom de son frère Jean-Michel Trogneux. Cette affirmation farfelue a trouvé écho auprès de certains médias d'extrême droite, amplifiant ainsi une campagne de désinformation qui a persisté au fil des années.

Depuis, le couple présidentiel s'est vu contraint de répondre à ces attaques infondées. Brigitte Macron a exprimé son malaise face à cette situation, déclarant que ces rumeurs altèrent même son héritage familial. Les Macron ont cherché à défendre leur dignité, allant jusqu'à intenter des poursuites judiciaires tant en France qu'à l'international.

Dix personnes jugées, dont "Zoé Sagan"

Parmi les prévenus figure Aurélien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de "Zoé Sagan". Cet ancien publicitaire avait déjà un passé controversé, notamment à cause d'anciennes révélations sur des vidéos privées. Son compte sur X (anciennement Twitter) a été suspendu pour diffusion de contenus à caractère complotiste.

Delphine J., alias "Amandine Roy", fait également partie des accusés, ayant largement contribué à répandre des informations infondées sur la transidentité de Brigitte Macron. Bien que son avocate affirme qu'elle n'a nullement cherché à nuire à la Première dame, les conséquences de ses actions pourraient lui coûter cher lors du procès.

Une plainte déposée aussi aux États-Unis

Alors que la rumeur prenait de l'ampleur en France, elle a également franchi l'Atlantique, atteignant des influenceurs américains, comme Candace Owens. Cette dernière a produit une série de vidéos intitulée "Devenir Brigitte", dans lesquelles elle soutenait des accusations selon lesquelles Brigitte Macron serait "née homme".

Face à cette désinformation, le couple présidentiel a décidé de riposter légalement en juillet 2025, en déposant une plainte aux États-Unis, souhaitant apporter des preuves pour contrer cette rumeur. L'avocat des Macron a rendu hommage au courage de la Première dame, soulignant sa détermination à défendre sa réputation contre ces allégations biaisées.

La lutte contre la désinformation et la protection des individus contre le cyberharcèlement demeurent des enjeux cruciaux dans notre société. L'affaire de Brigitte Macron rappelle l'importance d'une vigilance accrue face aux discours malveillants. L'issue du procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception du traitement des figures publiques et sur la justice face à de telles attaques.

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