Un migrant afghan a été reconnu coupable ce vendredi par la justice britannique après avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de Nigel Farage, chef du parti d’extrême droite Reform UK, sur le réseau social TikTok. Cette affaire soulève des questions sur les discours de haine en ligne et les conséquences des comportements provocateurs à l'ère des réseaux sociaux.
EN BREF
- Fayaz Khan, 26 ans, a été condamné par la cour de Southwark à Londres.
- Il a menacé Nigel Farage en réponse à une vidéo publiée par ce dernier sur YouTube.
- Khan, arrivé illégalement au Royaume-Uni, connaîtra sa peine lors d'une prochaine audience.
Ce jeune homme de 26 ans, Fayaz Khan, a attiré l'attention des autorités après avoir posté plusieurs vidéos sur TikTok, montrant ses tentatives d'entrer au Royaume-Uni en traversant illégalement la Manche à bord d’un petit bateau. Ce contenu a été relayé et commenté par Nigel Farage sur YouTube, où il avait exprimé ses préoccupations face à des "jeunes hommes en âge de combattre" arrivant dans le pays, suscitant un débat intense sur l’immigration.
Dans sa réponse, Fayaz Khan n’a pas hésité à publier une vidéo dans laquelle il menaçait clairement Farage, affirmant :
« Nigel l'Anglais, ne dis pas n'importe quoi sur moi. Tu ne me connais pas. Je viens en Angleterre parce que je veux me marier avec ta sœur. »
Il poursuivait en mimant un geste menaçant avec sa main, imitant un pistolet dirigé vers sa tête.
Procès et verdict
Le procès de Fayaz Khan a eu lieu à la cour criminelle de Southwark, à Londres. Malgré sa plaidoirie de non culpabilité, le jury a reconnu sa culpabilité, estimant que ses propos constituaient une menace sérieuse. Le verdict soulève non seulement des interrogations sur la responsabilité des individus dans leurs déclarations en ligne, mais également sur la sécurité des personnalités publiques face à de telles menaces.
Après son entrée illégale au Royaume-Uni, Fayaz Khan a été arrêté le 31 octobre 2024, ce qui a marqué une nouvelle étape dans cette affaire médiatisée. Nigel Farage, qui a témoigné lors du procès, a confessé que cette vidéo l’avait rendu « vraiment inquiet », illustrant ainsi l'impact des réseaux sociaux sur la perception de la sécurité personnelle. Le chef du parti, dont les idées polarisent l'opinion publique, continue d'attirer l’attention des médias.
La montée des tensions autour des discours politiques sur l'immigration est palpable. Ce genre d'incident dramatise un débat largement en cours au sein de la société britannique, alors que des groupes aux idées radicales voient leurs rangs grossir. Il devient essentiel de réfléchir à la manière dont les plateformes de médias sociaux peuvent être régulées pour contrer la propagation de la haine, tout en protégeant la liberté d'expression.
Fayaz Khan connaîtra sa peine lors d'une prochaine audience, et il reste à voir comment les autorités britanniques vont prendre en compte ce verdict dans le contexte d’une immigration toujours plus discutée dans le royaume.