Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a adressé un message fort au sommet mondial ce vendredi, à quelques jours de la COP30 à Belém, pour plaider en faveur d'une transition juste et ordonnée des énergies fossiles.
EN BREF
- Luiz Inácio Lula da Silva milite pour une transition juste des énergies fossiles.
- La COP30 à Belém pourrait redéfinir le débat sur les énergies renouvelables.
- De nombreux dirigeants et pays insistent sur l'urgence d'agir face au changement climatique.
Le chef d'État brésilien a lancé un appel à l'action lors du sommet de dirigeants mondiaux, préfigurant les discussions qui se tiendront à Belém dans le cadre de la COP30. L'événement, qui aura lieu du 11 au 22 novembre, s'inscrit dans un contexte de crise climatique qui nécessite des mesures urgentes et audacieuses. Lula a insisté sur la nécessité d'une sortie des énergies fossiles à l'échelle mondiale, affirmant que « la Terre ne peut plus supporter le modèle de développement basé sur l'utilisation intensive de combustibles fossiles qui a prévalu au cours des 200 dernières années ».
Malgré l'absence de plusieurs grands pays producteurs de pétrole, comme les États-Unis, qui se sont recentrés sur leurs intérêts économiques, d'autres nations, comme le Brésil, tentent de réinsuffler ce sujet crucial dans le débat global. Alors qu'au niveau mondial, le sujet des énergies fossiles semble atone, avec un agenda focalisé sur d'autres enjeux, certains pays persistent et signent pour redynamiser cette discussion.
Un certain nombre de dirigeants européens ont également exprimé leur détermination à ne pas relâcher leurs efforts en matière de réduction des gaz à effet de serre, affichant des objectifs ambitieux, comme une réduction de 90 % d'ici 2040. Emmanuel Macron, président français, a exhorté chaque pays à « élaborer sa stratégie pour éliminer progressivement les combustibles fossiles », signalant la nécessité d'une coopération internationale renforcée face à une menace commune.
En outre, des voix s'élèvent, notamment celles des petites îles menacées par la montée des océans et les cyclones de plus en plus fréquents. Le président des Palaos a souligné l'importance de la transition énergétique, déclarant que « la transition vers l'abandon des combustibles fossiles est centrale ». Il a exprimé des craintes face à un « manque chronique d'ambition collective », appelant à une action immédiate et concertée pour prévenir un désastre écologique.
Simon Stiell, le chef de l'ONU Climat, a également renforcé ce message, affirmant que la transition énergétique est déjà entamée avec des investissements massifs dans les énergies renouvelables. En 2022, 2 000 milliards de dollars ont été alloués à ces solutions, représentant le double des investissements dans les énergies fossiles.
João Paulo Capobianco, secrétaire exécutif au ministère de l'Environnement du Brésil, a confirmé la détermination de son pays à voir la question de l'abandon des combustibles fossiles inscrite à l'agenda de la COP30. Toutefois, il a mis en garde contre la difficulté d'obtenir un consensus entre les 200 pays participants, ce qui pourrait rendre un accord sur ce sujet quasi-impossible.
Adna Albuquerque, militante et bénévole, a mentionné que « la COP peut permettre qu'un grand pas soit franchi. Cela dépend de l'influence politique ». La préparation de l'événement mobilise aussi les communautés autochtones, avec près de 3 000 d'entre elles qui se rassembleront au Village COP, un espace dédié à l’échange et à la mise en avant de leurs voix pendant la conférence.
Ce sommet pourrait se révéler décisif dans la lutte contre le changement climatique. L'engagement collectif des nations présente un enjeu crucial, non seulement pour l'avenir de la planète, mais aussi pour ceux et celles qui en subissent déjà les conséquences. Au seuil de cet événement, l'appel à une action concertée et réfléchie retentit avec force, réaffirmant que l'urgence climatique est bel et bien à notre porte.