Salah Abdeslam : une clé USB de propagande transmise malgré l’isolement
Le 7 novembre 2025, une nouvelle information troublante a émergé concernant Salah Abdeslam, l’un des principaux suspects des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce détenu, connu pour être sous une surveillance accrue, aurait réussi à recevoir une clé USB contenant des documents de propagande djihadiste, une situation qui remet en question les mesures de sécurité en place dans les établissements pénitentiaires.
EN BREF
- Salah Abdeslam aurait reçu une clé USB de propagande djihadiste pendant sa détention.
- Sa compagne, Maeva B., est soupçonnée de l'avoir transmise lors d'un parloir.
- Cette situation soulève de graves questions sur la sécurité en prison et la surveillance des détenus considérés comme dangereux.
Les premières investigations indiquent que Maeva B., âgée de 27 ans et inconnue des services de police avant cette affaire, aurait transmis la clé pendant un parloir. Cela a particulièrement choqué les familles des victimes qui ressentent une profonde indignation face à ce qu'elles perçoivent comme une faille dans la sécurité pénitentiaire.
Me Gérard Chemla, avocat représentant ces familles, a exprimé ses inquiétudes, déclarant que cette situation pourrait permettre à Abdeslam de diffuser des idées extrémistes et de rallier d'autres personnes à sa cause. "À partir du moment où l'on permet à une personne d'accéder à un ordinateur et d'avoir des contacts avec l'extérieur, voilà ce qui se produit," a-t-il souligné.
Salah Abdeslam est actuellement incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil, connue pour son niveau de sécurité élevé. Il est placé à l'isolement, seul lors de ses promenades et sans contact direct avec d'autres détenus. Pourtant, les parloirs, où les contacts physiques sont permis, restent suspects car ils ne sont pas surveillés par des caméras. Seuls les sacs des visiteurs étaient fouillés sous un portique de détection des métaux, laissant place à des interrogations sur l'efficacité de cette méthode.
Wilfried Fonck, représentant du syndicat UFAP UNSA Justice, a commenté cette absence de fouilles corporelles, en soulignant les limites actuelles des lois. "Vous avez malheureusement aujourd'hui l'incapacité législative, par exemple, de pouvoir fouiller les visiteurs, ne serait-ce que par palpation, lorsque vous soupçonnez la présence d'objets interdits," a-t-il déclaré, mettant en lumière un enjeu crucial de sécurité.
À l'heure actuelle, Maeva B. reste en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste. Elle pourrait bientôt faire l'objet de poursuites pour recel d'objets illicites destinés à un détenu. Les autorités doivent ainsi faire face à la complexité de ce dossier, tout en garantissant la sécurité à l'intérieur des murs des prisons françaises.
Cette affaire ne sera pas sans conséquences et pourrait entraîner une remise en question des pratiques pénitentiaires. La vulnérabilité face aux transmissions d'objets illicites entre l'extérieur et les détenus soulève des préoccupations quant à la gestion des détenus les plus sensibles. La lutte contre le djihadisme et le maintien de la sécurité publique semblent plus que jamais des enjeux prioritaires dans un contexte où des failles dans le système peuvent avoir des répercussions dramatiques.