Donald Tang, le directeur exécutif de Shein, entreprise aujourd'hui critiquée, arbore un sourire résilient.
À la tête de cette marque de fast-fashion, il ne recule devant rien pour défendre son image et celle de son entreprise.
EN BREF
- Donald Tang, directeur exécutif de Shein, se défend face aux critiques en mettant l'accent sur la demande client.
- Son parcours personnel, de son émigration à 17 ans aux États-Unis à sa carrière dans la finance, façonne son image actuelle.
- Shein prévoit d'ouvrir de nouvelles boutiques en France, malgré les controverses entourant ses produits.
Ce mercredi 5 novembre 2025, à Paris, les clients du BHV Marais ne peuvent pas échapper à la présence de Donald Tang.
Son portrait en noir et blanc trône sur la devanture, célébrant l'arrivée de Shein en France.
Toujours vêtu d'un costume bien ajusté, il est accompagné de Sachi, son fidèle berger australien.
Pour ce dirigeant de 62 ans, sourire et bonne humeur sont des alliés précieux face aux critiques incessantes qui ciblent sa marque.
Lors d'une récente interview, il a confié : "Autrefois, le diable s'habillait en Prada, désormais, il porte du Shein."
Cette provocation n'est pas sans une certaine dose d'ironie.
En effet, il poursuit en disant : "Je ne suis pas l'avocat du diable, mais le diable en personne. Mais ils sont trop gentils. Je suis bien pire que le diable !"
Son sens de l'humour semble être une manière de désamorcer les tensions et les critiques.
Pour Donald Tang, Shein ne représente pas de la fast-fashion classique, mais de la mode à la demande.
Selon lui, "Nous prenons soin de nos clients, c'est primordial. Notre but, c'est qu'ils soient heureux."
Pourtant, les accusations persistent : la majorité des produits Shein ne respectent pas les normes de sécurité en vigueur dans l'Union européenne,
et sont jugés "dangereux" par une enquête récente.
"La question est de savoir comment faire en sorte que les gens s'assurent qu'ils aimeront vraiment leur achat avant d'acheter," admet-il.
Originaire de Shanghai, Donald Tang a émigré aux États-Unis par amour à l'âge de 17 ans.
"J'étais amoureux, et j'ai donc quitté mon pays," raconte-t-il avec nostalgie dans un podcast.
Son parcours est étonnant : passé par des jobs divers dans la restauration, il finit par obtenir un diplôme d'ingénieur en chimie.
Néanmoins, il fait face à des refus répétés dans sa recherche d'emploi, mais trouve finalement sa voie dans la finance.
Au fil des années, il a gravi les échelons, passant de trader à un cadre dans les grandes banques telles que Merrill Lynch et Lehman Brothers.
En 2015, Tang tente sa chance dans le monde du cinéma en lançant Tang Media Partners, une aventure qui tourne court.
Toutefois, il se concentre rapidement sur le secteur des affaires où il apporte son savoir-faire et ses relations,
renforcées par des contacts avec de nombreuses personnalités de la galaxie Trump.
L'échec de son entreprise cinématographique ne l'a pas abattu.
"Je voulais juste être avec la fille que j'aime. C'était ça, le succès !" affirme-t-il.
Ce pragmatisme et cette approche désinvolte à la réussite façonnent son image dans un environnement très compétitif.
À l'avenir, Donald Tang continuera à défendre Shein et son héritage personnel.
Dans les mois à venir, la marque s'apprête à ouvrir de nouvelles boutiques à Grenoble, Reims, Angers, Dijon et Limoges,
prouvant ainsi sa volonté d'expansion malgré les controverses qui l'entourent.