Les États-Unis ont présenté, ce jeudi 6 novembre, un projet de résolution aux pays partenaires, un projet reprenant de nombreuses mesures déjà présentes dans le plan pour la paix de Donald Trump.
EN BREF
- Les États-Unis ont proposé la création d'une force internationale de stabilisation en Gaza.
- Ce déploiement viserait à sécuriser les frontières de Gaza, protéger les civils et aider à la démilitarisation.
- La résolution doit être adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, où le soutien régional est crucial.
Le président américain Donald Trump a promis que cette force internationale, prévue dans le cadre de l'accord de paix pour la bande de Gaza signé début octobre entre Israël et le Hamas, serait déployée "très bientôt". Ces déclarations interviennent après la présentation d'un projet de résolution par les États-Unis, destiné à soutenir leur plan de paix. Ce texte s'appuie sur des éléments clés de la stratégie dévoilée par la Maison Blanche sur les réseaux sociaux fin septembre, détaillant les contours de la fameuse force de stabilisation internationale (ISF).
Selon plusieurs médias américains ayant eu accès à ce projet, la résolution prévoit que l'ISF participera à :
- La sécurisation des frontières de Gaza avec Israël et l'Égypte.
- La protection des civils et des opérations humanitaires.
- La démilitarisation de la bande de Gaza et le retrait des armes existantes.
La création et les opérations de l'ISF, qui se fera en consultation avec l'Égypte et Israël, incluront également l'entraînement d'une nouvelle police palestinienne. Ces éléments faisaient déjà partie du plan de paix initial de la Maison Blanche, qui envisageait aussi l'implication de la Jordanie. Selon les médias, la présence de l'ISF pourrait s'étaler au moins jusqu'à fin 2027.
Ce projet de résolution prévoit que la force soit déployée sous un commandement unifié, validé par un comité de transition nommé le "Comité de la paix". Ce dernier, dirigé par Donald Trump, sera chargé de superviser le redéveloppement de la bande de Gaza jusqu'à ce que la réforme de l'Autorité palestinienne soit complète. Il contrôlerait également un comité palestinien qualifié d'apolitique et technocratique pour gérer les affaires courantes du territoire.
Les détails des pays participant à la constitution de l'ISF ne sont pas spécifiés dans le texte. Pour que la résolution soit adoptée, elle doit obtenir l'approbation d'au moins neuf États membres du Conseil de sécurité et ne doit pas être soumise à un veto des cinq membres permanents (États-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni). L'ambassadeur américain, Mike Waltz, a récemment rassemblé les dix membres élus du Conseil et plusieurs partenaires régionaux tels que l'Égypte, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Turquie, afin d'assurer un soutien régional à ce projet.
Ainsi, cette initiative américaine, dans un contexte déjà tendu au Proche-Orient, soulève de nombreuses questions quant à son efficacité et sa mise en œuvre. Les acteurs régionaux semblent jouer un rôle crucial dans la viabilité de cette proposition, qui pourrait marquer une nouvelle étape dans la quête de paix durable dans cette région du monde.