Une nouvelle attaque a frappé le Nigeria, culminant avec l'enlèvement de plus de 200 élèves et enseignants, quelques jours seulement après un précédent kidnapping de 25 lycéennes, témoignant de l'insécurité grandissante dans le pays.
EN BREF
- Plus de 200 élèves de l'école St Mary enlevés le 21 novembre.
- Cette attaque survient après un kidnapping de 25 lycéennes dans l'Etat de Kebbi.
- Le gouvernement a ordonné la fermeture temporaire de tous les internats de la région.
Le 21 novembre, l'école St Mary, située au cœur du Nigeria, a été le théâtre d'un enlèvement à grande échelle. Au moins 227 élèves et enseignants ont été victimes de cette attaque, comme l'a indiqué l'Association des chrétiens du Nigeria (CAN). Ce nouveau kidnapping fait écho à des événements similaires qui sont devenus trop fréquents dans le pays le plus peuplé d'Afrique, durement touché par l'insécurité.
Ce phénomène n'est pas nouveau. Le Nigeria a connu plusieurs vagues d'enlèvements de masse, notamment le tristement célèbre rapt de près de 300 écolières à Chibok en 2014, une opération attribuée à Boko Haram. Ces kidnappings, souvent motivés par l'idéologie djihadiste, génèrent une peur palpable parmi la population et remettent en question la sécurité des établissements scolaires dans la région.
D'après les informations fournies par la CAN, 215 élèves et étudiantes ainsi que 12 enseignants ont été capturés par des terroristes. Bulus Dauwa Yohanna, président de la CAN pour l'État du Niger, a déclaré que lors de l'attaque, certains élèves ont réussi à s'échapper, soulignant le chaos de la situation. Il est tragi-comique de penser que l'éducation, symbole d'espoir et de progrès, soit entravée par de tels actes de violence.
Les autorités locales n'ont pas encore fourni de bilan détaillé des événements. Toutefois, le gouvernement a pris la décision de fermer temporairement tous les internats dans la zone en réaction à cette situation d'urgence. Dans le même temps, la police a déployé des unités tactiques et des éléments militaires afin de mener des opérations dans les forêts environnantes, à la recherche des ravisseurs.
Cette violence se manifeste dans un contexte où, ces derniers jours, un autre enlèvement a eu lieu dans l'État de Kebbi, où 25 lycéennes ont été kidnappées. La répétition de tels événements soulève des questions sur la capacité des autorités à protéger les citoyens et garantir la sécurité dans les établissements scolaires.
La réponse du président nigérian, Bola Tinubu, a été de réduire ses déplacements internationaux afin de se concentrer sur cette crise grandissante. Il a désigné son vice-président, Kashim Shettima, pour le représenter lors du sommet du G20 en Afrique du Sud. Ce choix témoigne d'une volonté de prendre les mesures nécessaires face à cette menace qui pèse sur l'éducation et la sécurité des enfants au Nigeria.
En cette période troubles, le Nigeria se trouve à un tournant critique. Les enlèvements d'enfants soulèvent un appel à l'action non seulement pour les autorités locales, mais aussi pour la communauté internationale, qui doit se mobiliser contre l'insécurité qui s'est emparée de ce pays. La situation exige une vigilance accrue et des solutions durables pour rétablir la paix et la sécurité, afin que les enfants puissent retourner à l'école sans crainte.