Ce mardi, une controverse importante a émergé autour de Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite britannique, Reform UK. Un article du journal The Guardian accuse Farage d’avoir tenu des propos racistes et antisemites pendant ses années de collège, au célèbre Dulwich College, dans les années 1970. Cette révélation, qui s’appuie sur les témoignages d’anciens camarades de classe, remet en question l’image publique du politicien, connu pour ses positions controversées.
EN BREF
- Nigel Farage est accusé de propos racistes durant son adolescence.
- Des témoignages d'anciens élèves étayent ces accusations.
- Farage, à travers un porte-parole, rejette ces allégations comme infondées.
L'article du Guardian met en avant le témoignage de Peter Ettedgui, un réalisateur qui a partagé son expérience comme camarade de classe de Farage. Selon lui, ce dernier aurait exprimé des idées choquantes, en déclarant des phrases telles que « Hitler avait raison » et en imitant les sons des chambres à gaz. Ce que le réalisateur souligne, c’est le choc qu’il a ressenti en entendant ces mots, lui dont les grands-parents fuyaient l’Allemagne nazie. Une telle révélation pose la question de l'héritage de ces idées dans la société britannique actuelle.
Un porte-parole de Reform UK a fermement réagi en qualifiant ces accusations d'« entièrement infondées ». Il a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve pour soutenir ces souvenirs contestables datant de plusieurs décennies. Selon ce porte-parole, ces allégations ne sont rien d'autre qu'une tentative de diffamation à l'approche des prochaines élections. Cette défense suggère que le climat politique pourrait nuire aux stratégies de campagne du parti, surtout avec les sondages qui le placent en tête des intentions de vote, bien que les élections ne soient pas prévues avant 2029.
Chanson raciste et salut nazi
La polémique s'intensifie alors que d'autres anciens élèves témoignent aussi d’attitudes malsaines de Farage durant son adolescence. Un autre camarade rapporte que Farage chantait une chanson raciste et mimait le salut nazi, renforçant ainsi l'image d'un jeune homme aux convictions douteuses.
Ce mercredi, un porte-parole de Reform UK a annoncé que Nigel Farage ne prévoyait pas de porter plainte contre le Guardian pour le moment, mais que cette option restait ouverte. Cette prise de position montre une volonté de maintenir un certain contrôle sur l’image du parti et sur les retombées que pourraient avoir ces accusations sur sa réputation.
Alors que la question de la liberté d'expression et de la responsabilité des figures publiques reste brûlante, ce dossier ouvre la voie à un débat nécessaire sur le passé et les discours de responsabilité. La société est en constante évolution, et ce genre d'accusations soulève la question cruciale de l’héritage de certaines idéologies et de leur résonance dans le paysage politique actuel. Le futur de Farage et de son parti pourrait bien dépendre de la manière dont ces allégations seront perçues par le public et les électeurs dans les mois à venir.