Home ActusNews COP30 : plus de 30 pays, dont la France, veulent saboter un accord sur les énergies fossiles.

COP30 : plus de 30 pays, dont la France, veulent saboter un accord sur les énergies fossiles.

by Matthieu Dourtou
COP30 : La France et 30 autres nations en quête d'une échappatoire à l'accord sur les fossiles.

COP30 : Tensions autour de l'accord climatique

"Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n'inclut pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles", ont écrit les délégations concernées à la présidence de la COP30.

EN BREF

  • Plus de 30 pays, dont la France, menacent de bloquer un projet d'accord jugé insuffisant.
  • Les négociations autour de la transition des énergies fossiles sont au cœur des débats à la COP30.
  • La pression s'accroît sur la présidence brésilienne pour obtenir un consensus d'ici vendredi.

La COP30 peut-elle mener à un échec retentissant ? Cette question hante les discussions depuis le début de la conférence. Le jeudi 20 novembre, près de 30 pays ont adressé une lettre à la présidence brésilienne, exigeant l'inclusion d'une feuille de route claire pour sortir des énergies fossiles. La COP30, qui s'achèvera ce vendredi, peine à rassembler un consensus suffisant, une tâche complexe pour son président, André Correa do Lago. Ce dernier fait face à la défi de satisfaire près de 200 nations réunies à Belém depuis le 10 novembre, toutes en quête d'une approche conjointe pour le climat.

Dans la dernière ébauche de texte, consultée par l'AFP, l'omission des énergies fossiles est frappante. Les pays signataires, parmi lesquels se trouvent la Colombie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont exprimé leurs inquiétudes.

"Nous sommes profondément préoccupés par la proposition actuelle, à prendre ou à laisser"

- Lettre des pays signataires, 20 novembre 2025

Des déclarations ont été faites pour souligner que le texte, dans sa forme actuelle, ne respecte pas les critères jugés essentiels pour un résultat crédible. Comme le souligne la lettre, "Nous ne pouvons pas soutenir un texte qui n'inclut pas de feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles". Cette assertivité est cruciale car les combustibles fossiles, tels que le charbon, le pétrole et le gaz, sont parmi les principaux contributeurs au réchauffement climatique.

La question de la sortie des énergies fossiles est d'une actualité brûlante et a été remise sur le devant de la scène lors de cette COP30, alors qu'elle semblait éclipser, notamment après l’appel de la COP28 à Dubaï en 2023.

Le président brésilien, Lula da Silva, a plaidé pour qu'une « feuille de route » soit adoptée dès le début de la conférence pour accélerer cette transition. Toutefois, plusieurs puissances, comme la Chine, l'Inde, l'Arabie Saoudite, le Nigeria et la Russie, semblent opposées à cette idée, provoquant un statu quo délicat et un climat de tension dans les négociations.

Alors que la fin de cette conférence approche, les regards se tournent vers la présidence de la COP30, mettant en avant les défis auxquels elle se confronte. Les attentes sont grandes et chaque nation espère que des compromis pourront être trouvés pour éviter un échec collectif dont les conséquences se feraient sentir pour les générations futures.

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