Un tragique accident d'avion a coûté la vie à quatre personnes dimanche dernier dans l’Ariège. Parmi les victimes, un moniteur et trois élèves de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), âgés de 18 à 25 ans. L’annonce a été faite par le ministre des Transports, Philippe Tabarot, le lundi 8 décembre. Le parquet a immédiatement été saisi afin de déterminer les circonstances précises de cet accident.
EN BREF
- Quatre personnes ont perdu la vie lors d'un accident d'avion en Ariège.
- L'enquête est ouverte pour déterminer les causes de ce drame.
- Les victimes étaient des membres d’un même aérodrome, acquis à la passion de l'aviation.
Les événements se sont déroulés alors que l’appareil, un Robin DR400, partait de l’aérodrome de Saint-Girons. Ce dernier, une petite ville d'environ 6 000 habitants au pied des Pyrénées, devait revenir vers 17h40 à l’aéroclub. Toutefois, pour des raisons encore indéterminées, l’avion s’est écrasé à proximité de l’étang d’Eychelle, sur la commune de Bethmale. L'alerte a été donnée au centre de coordination et de sauvetage aéronautique (ARCC) de Lyon, qui a rapidement mobilisé des moyens aériens.
Après un appel d’urgence effectué vers 18 heures, les équipes de secours ont déployé deux hélicoptères, l’un de la gendarmerie et l’autre des pompiers. Ces derniers ont réussi à localiser l’appareil deux heures plus tard, à une altitude de 2000 mètres, dans une zone « enneigée, très dangereuse et impossible d’accès par la route », selon le procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset.
Une communauté en deuil
Les premières informations reçues sur les victimes sont tragiques. « Un membre du PGHM » [peloton de gendarmerie de haute montagne] a été descendu en rappel pour découvrir l’épave disloquée. Les personnes à bord de l’aéronef comprenaient un instructeur de 25 ans, une jeune femme et deux jeunes hommes de 18 et 21 ans. « Une autopsie judiciaire sera réalisée dans les meilleurs délais, une fois que les corps auront pu être hélitreuillés », a précisé le procureur.
Les autorités cherchent à comprendre ce qui a bien pu se passer. Jacques Danti, président de l’aéroclub, a exprimé son incompréhension : « La météo était correcte, il s’agissait d’un vol de loisirs qui aurait dû durer vingt à trente minutes. On est dévasté ». Il affirme que l’avion était en bon état et subissait des entretiens réguliers. La présidente du département de l’Ariège, Christine Téqui, a également exprimé son soutien aux familles des victimes durant cette difficile épreuve.
Face à cette tragédie, la communauté aéronautique locale est en état de choc. Les victimes étaient des passionnés d’aviation, qui fréquentaient assidûment cet aérodrome. La perte de jeunes talents prometteurs allégera le ciel voisin d'un lourd fardeau. L’émoi est palpable et le deuil s'organise autour de cette passion commune qui les unissait.