Emmitouflés dans leur doudoune noire, en ce froid mois de novembre, de jeunes vendeurs attendent le client, bavardant et se roulant des joints sur des chaises de camping. Les « choufs », eux, surveillent les abords. Une pelleteuse s’acharne sur une barre d’immeuble en partie déconstruite… entre deux points de deals. Dans le quartier du Clos-des-Roses, à Compiègne (Oise), entre les bâtiments neufs et ceux qui restent à rénover, les ouvriers cohabitent avec le trafic de stupéfiants.
Plus de 48 milliards d’euros en vingt ans. C’est ce que représente la rénovation urbaine en France, avec des objectifs larges : amélioration de l’habitat, du cadre de vie, développement de la mixité sociale et… lutte contre l’insécurité dans les quartiers sensibles. À l’approche des élections municipales, les élus locaux n’hésitent pas à appuyer sur ce dernier point. Mais est-ce que ça marche vraiment ? Reportage dans l’Oise.