Marseille a vibré ce samedi sous le poids de l’émotion, alors qu'une homenaje d'une ampleur rare s'est tenue en mémoire de Mehdi Kessaci, abattu le 13 novembre dernier près d'une salle de concert. Ce jeune homme était le frère d'Amine Kessaci, militant cher à la lutte contre le narcotrafic. Sa mort tragique a provoqué une onde de choc au sein de la communauté marseillaise, rassemblée pour faire entendre sa voix contre la violence liée aux drogues.
EN BREF
- Plus de 6 000 personnes ont participé à l'hommage pour Mehdi Kessaci.
- Sa mère, Ouassila Benhamdi, a exprimé sa douleur et a appelé à l cessation de la violence.
- Des figures politiques, dont le sénateur Guy Benarroche, étaient présentes pour soutenir la cause.
La foule, compacte, a été le témoin d'un moment de solidarité exceptionnel. Les Marseillais se sont unis, transcendant la peur ambiante et le climat de violence qui gangrène certaines zones de la ville. Les proches et amis de Mehdi, ainsi que des figures politiques locales, ont pris part à cet hommage vibrant. « Mon cœur est déchiré. Je suis inconsolable », a déclaré Ouassila Benhamdi, la mère de Mehdi, dans un discours poignant qui a fait écho aux histoires de tant d'autres familles touchées par cette crise.
Un rassemblement significatif
Près de 6 200 personnes se sont mobilisées sur le parvis de l'hôtel de ville pour rendre hommage au jeune homme. Le rassemblement a non seulement été un acte de mémoire mais également un cri de ralliement pour la lutte contre le narcobanditisme. La présence d'Amine Kessaci, son frère et militant contre le trafic de drogue, ainsi que celle de sa mère, portant un tee-shirt à l'effigie de Mehdi, ont accentué l'impact de ce moment contre la violence.
Les bouquets de fleurs et les bougies déposés sur le lieu même où Mehdi a perdu la vie témoignent de la douleur ressentie par la communauté. Les visages des participants, marqués par l'émotion, reflètent un engagement profond pour un avenir où la violence n’aurait pas sa place.
Des voix politiques s'élèvent
Des personnalités politiques étaient également présentes, dont le sénateur Guy Benarroche, le député François Ruffin et la première adjointe à la mairie de Marseille, Michèle Rubirola. Leur implication montre une prise de conscience au niveau institutionnel des enjeux liés à la sécurité et aux actions nécessaires pour combattre ce fléau. Ces leaders ont partagé leur vision d'une ville où les habitants peuvent vivre sans craindre pour leur sécurité.
Un appel à l'action
Au-delà de l’émotion, ce rassemblement a suscité des appels à l'action. « Il faut que ça s’arrête, » a insisté Ouassila Benhamdi, évoquant la perte tragique de deux de ses fils, victimes d'une violence insoutenable. Son appel à la responsabilisation des autorités a été entendu : « Je demande au gouvernement de prendre la mesure de tout ce qui se passe, pour toutes les familles frappées par ce fléau, » a-t-elle déclaré avec force.
Mehdi Kessaci, en tant que symbole d'une lutte encore inachevée, incarne la détermination d'une ville qui refuse d’être victime de la violence. Les Marseillais, par leur mobilisation, envoient un message fort : Marseille est une ville de résilience et de solidarité, déterminée à se battre pour un avenir meilleur.