Home ActusNews Féminicide à Besançon : l'ex-compagnon confesse avant sa mise en examen

Féminicide à Besançon : l'ex-compagnon confesse avant sa mise en examen

by Matthieu Dourtou
Confession d'un ex-compagnon avant l'inculpation dans un féminicide à Besançon

Féminicide à Besançon : Un drame révélateur d'une réalité inquiétante

Ce jeudi matin, un drame insupportable a eu lieu à Besançon, où une femme de 32 ans a été abattue dans le quartier périphérique de la ville. L'ex-compagnon de la victime, âgé de 34 ans, a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Cette affaire tragique soulève des questions cruciales sur la violence conjugale en France et met en lumière des chiffres alarmants.

EN BREF

  • Un féminicide a eu lieu à Besançon, impliquant l'ex-compagnon de la victime.
  • Le suspect, déjà condamné pour des faits de violence, a reconnu les faits.
  • En 2024, 107 femmes ont été victimes de féminicides en France.

Tout a débuté vers 07h00, lorsque la victime a été abattue par arme à feu, sur le parking de son immeuble. Ce meurtre intervient dans un contexte de violence conjugale, un fléau qui semble prendre de l'ampleur ces dernières années. Le procureur de la République, Cédric Logelin, a confirmé que le suspect a reconnu les faits lors de sa garde à vue, ajoutant ainsi une tournure dramatique à cette affaire.

Détails inquiétants

Ce n'est pas la première fois que l'individu se trouve au cœur de problèmes judiciaires. Il a été condamné à plusieurs reprises entre 2019 et 2024 pour des actes de violence, de dégradation, et a même été impliqué dans des affaires de harcèlement moral à l'encontre d'une vieille compagne. Sa dernière condamnation intervient à un moment où il avait été récemment hospitalisé dans un service psychiatrique.

Il devait être convoqué dans les mois à venir suite à une plainte déposée par la victime pour "atteinte à la vie privée". Cette démarche visait à protéger la trentenaire, qui avait mis en place un dispositif appelé "sheriff", permettant d'émettre un signal d'alerte en cas de danger. Pourtant, malgré ces mesures, les autorités n'avaient pas été informées de menaces précises entre la victime et le suspect.

De plus, la victime avait déjà déposé plainte contre lui pour des dégradations sur son véhicule, une affaire qui semble avoir été négligée, le parquet n'ayant pas été avisée des faits. La relation entre les deux individus, autrement détonante, s'était terminée en début d'année 2025.

Un phénomène inquiétant : Les féminicides en France

Ce fait divers s'inscrit dans un contexte plus large de violence faite aux femmes dans le pays. En 2024, 107 féminicides ont été recensés, un chiffre qui place la France face à une réalité alarmante. Chaque jour, plus de trois femmes subissent des violences conjugales, et les statistiques montrent une tendance à la hausse par rapport aux années précédentes, selon les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof).

À titre comparatif, on dénombre au total 270 tentatives de féminicides conjugaux et 906 femmes victimes de harcèlement ayant conduit à des tentatives de suicide. Ces chiffres marquants ont été publiés quelques jours avant le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, rappelant l'urgence d'agir face à ce fléau.

La tragédie de Besançon nous force à envisager des solutions durables pour protéger les femmes et assurer leur sécurité. Le chemin reste semé d'embûches, mais il est crucial d'accroître la sensibilisation, les ressources et les protections légales pour éviter que des drames semblables ne se reproduisent.

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