Home ActusNews Un "pic d'extinction" annoncé pour 2035 : les glaciers et la banquise arctique en péril

Un "pic d'extinction" annoncé pour 2035 : les glaciers et la banquise arctique en péril

by Matthieu Dourtou
Urgence climatique : 2035, un tournant critique pour les glaciers et la banquise arctique

Disparition des glaciers et crise climatique

Plus de 3000 glaciers disparaîtront entre 2040 et 2060 si la planète se réchauffe de 2,7 degrés à la fin du siècle.

EN BREF

  • Prévisions alarmantes : disparition de 3000 glaciers d'ici 2060.
  • Un pic d'extinction anticipé dès 2035, notamment dans les Alpes.
  • Risques accrus pour les écosystèmes et les infrastructures en montagne.

La montée des températures entraîne une fonte inquiétante des glaces, tant au pôle Nord que dans les montagnes du monde entier. Ces derniers jours, deux études notables ont mis en lumière les températures record observées en Arctique et un futur tragique pour de nombreux glaciers.

La première étude, publiée dans la revue Nature, prédit la disparition de milliers de glaciers au cours des prochaines décennies. Son auteur principal, un glaciologue suisse, a exprimé son étonnement face à "l'ampleur du nombre de glaciers qui vont disparaître". Les chercheurs ont analysé plus de 210 000 glaciers à travers le monde et ont appliqué plusieurs modèles climatiques, allant d'une augmentation de 1,5 degré à 4 degrés. Selon ces projections, entre 2000 et 4000 glaciers pourraient disparaître chaque année aux alentours de 2050.

Dans un scénario plus pessimiste, atteignant une augmentation de 2,7 degrés d'ici la fin du siècle, jusqu'à 3000 glaciers pourraient disparaître annuellement entre 2040 et 2060. Il est alarmant de constater qu'en 2100, seulement un glacier sur cinq pourrait avoir survécu. Les Alpes figurent parmi les régions les plus affectées. Ce pic d'extinction pourrait commencer dès 2035, un horizon relativement proche dans le temps. Les glaciers alpins, souvent de petite taille, sont particulièrement vulnérables à cette crise.

L'impact de cette fonte serait faramineux. La première conséquence visible sera la montée du niveau des océans, une réalité qui mérite notre attentio. La glace qui fond contribue directement à l'élévation des mers. Par ailleurs, la stabilité des massifs montagneux est mise en péril. En effet, la glace joue un rôle de colle, maintenant les roches en place. La diminution de cette glace augmente le risque de glissements de terrain et d'éboulements. Inquiétude supplémentaire : de nombreuses infrastructures en altitude s'appuient sur ces glaciers, ce qui soulève des préoccupations quant à leur sécurité à long terme.

La seconde étude se concentre sur l'Arctique, où la banquise, c'est-à-dire la glace flottante sur l'eau, souffre également gravement. L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique a rapporté que, d'octobre 2024 à septembre 2025, cette région a enregistré des températures de 1,6 degré au-dessus de la moyenne. Le constat est "alarmant" et la tendance est "sans précédent à l'époque récente, et peut-être depuis des milliers d'années", selon l'un des co-auteurs de l'étude, chercheur à l'Université d'Alaska.

La fonte de la banquise menace non seulement la faune, comme les ours polaires et les morses, mais elle accélère également le réchauffement climatique. En effet, la glace, de par sa couleur blanche, reflète et renvoie l'énergie solaire. Avec la réduction de la surface glacée, ce phénomène ralentit, contribuant ainsi à l'augmentation des températures. De plus, la fonte libère de l'eau douce dans l'océan, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques sur des courants océaniques vitaux qui régulent le climat, comme l'Amoc.

Face à ces défis environnementaux, il est impératif de prendre conscience de l'ampleur de la catastrophe imminente. Chaque degré de réchauffement compte et les conséquences tangible et alarmantes de cette situation doivent nous inciter à agir au plus vite pour préserver notre environnement et notre avenir commun.

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