Lundi 22 décembre, un fait inédit a marqué l'actualité politique américaine. Le président Donald Trump a annoncé, lors d’une conférence de presse à sa résidence de Mar-a-Lago, le lancement d’une nouvelle classe de navires de guerre qui arboreront son nom : la Trump Class USS Defiant. Ces navires, que le président a promis d’élever au rang des « meilleurs du monde », marquent une étape notable dans l'ambition navale des États-Unis.
EN BREF
- Donald Trump lance la Trump Class USS Defiant, une nouvelle génération de navires de guerre.
- Deux premiers navires devraient être livrés dans deux ans et demi.
- Le budget de défense des États-Unis dépasse les 900 milliards de dollars.
Des images du futur navire en action entouraient le pupitre, donnant un avant-goût de ce que sera cette flotte. La nouvelle classe de bâtiments, pesant entre 30 000 et 40 000 tonneaux, est conçue comme un message de puissance, avec Trump affirmant que « ce n'est pas pour la Chine », tout en soulignant les bonnes relations entre les deux pays.
La montée en puissance navale des États-Unis
Les experts s'accordent à dire que les États-Unis conservent une force de projection maritime supérieure à celle de la Chine, qui modernise activement sa flotte. À titre d'exemple, le pays asiatique a récemment mis en service son troisième porte-avions, équipé de systèmes de catapulte électromagnétiques, alors que des rumeurs évoquent un quatrième en construction.
Trump a exprimé son souhait de voir la construction des deux premiers navires prendre « environ deux ans et demi ». Il envisage par la suite une flotte pouvant atteindre de 20 à 25 navires, affirmant que « chacun d’eux sera le plus grand navire de guerre de l’histoire de notre pays ». Le président a également évoqué des capacités d'armement qui incluraient des canons, des lasers, et des armes hypersoniques et nucléaires.
En résonance avec les navires emblématiques tels que l'USS Missouri de la Seconde Guerre mondiale, Trump promet que ces vaisseaux seront entièrement construits aux États-Unis. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de revitaliser l’industrie navale américaine. Ce projet ambitieux se heurte cependant à la réalité des coûts et à une demande croissante de nouvelles technologies.
Un budget colossal et des aspirations présidentielles
Parallèlement à cette annonce, le Congrès américain a voté un budget de défense dépassant les 900 milliards de dollars (environ 765 milliards d'euros), soulignant les ambitions militaires de l’administration Trump. Ces efforts ont suscité des critiques de l'opposition démocrate, qui dénoncent une tendance à une « présidence monarchique », où le président personnalise les institutions publiques à son image.
En ajoutant à la polémique, Trump a déjà suscité des interrogations sur son manque d'expérience militaire, tout en prenant un intérêt particulier pour des questions d'esthétique navale et en critiquant les récents designs des navires.
Sentiment anti-Maduro et interventionnisme
Par ailleurs, Trump a évoqué la situation en Amérique latine, faisant référence à une « gigantesque armada » déployée dans les Caraïbes pour des opérations antiterroristes. Cette démonstration de force se double d’accusations contre le président vénézuélien Nicolás Maduro, qualifié d'ennemi public par l'administration Trump. Le président américain a déploré les « choses horribles » que le Venezuela aurait faites contre les États-Unis.
Décrivant le Venezuela comme un terreau de « criminels, prisonniers et trafiquants de drogue », Trump a laissé entendre que le changement de régime à Caracas serait bénéfique. Ce contexte souligne les tensions grandissantes entre Washington et Caracas, exacerbées par le soutien militaire de Moscou à Maduro.
La situation au Venezuela reste complexe et sujette à l'interprétation, les deux dirigeants échappant à un dialogue constructif. Ce discours, mélangé à des promesses de renforcement militaire, révèle une stratégie à la fois nationale et interventionniste, préoccupante pour l’avenir des relations internationales.