Home ActusNews « À Marseille, la sœur de Socayna évoque son inspiration : Amine Kessaci »

« À Marseille, la sœur de Socayna évoque son inspiration : Amine Kessaci »

by Matthieu Dourtou
« À Marseille, la sœur de Socayna s'inspire d'Amine Kessaci »

Autour du rond-point Claudie d’Arcy, une atmosphère de recueillement s’installe, malgré le vent glacial qui balaie la ville. Ce samedi 22 novembre, la foule se presse pour rendre hommage à Mehdi Kessaci, 20 ans, abattu récemment à Marseille. Mehdi était le frère d’Amine Kessaci, un militant écologiste. Parmi les participants se trouve également Sabrina, une jeune lycéenne de 16 ans. Le regard calme, elle se tient avec dignité, entourée de sa mère, Leïla, qui comprend l’importance de cet événement. Pour elles, la douleur est palpable et chaque souvenir remue des blessures encore ouvertes.

EN BREF

  • Une foule réunie pour honorer Mehdi Kessaci, abattu à 20 ans.
  • Sabrina, 16 ans, vient avec sa mère, Leïla, pour soutenir la mémoire des victimes.
  • Leïla a perdu sa fille, Socayna, tuée par balle dans leur quartier en 2023.

Le moment est difficile, propice à la réflexion. La présence de Sabrina souligne une importance cruciale : la mémoire des victimes. « C’est important d’être ici », déclare-t-elle simplement, car chaque hommage compte. Sa mère, Leïla, partage ses sentiments de manière sobre, consciente que chaque regard posé sur elle, chaque question, ravive la douleur de la perte de sa fille, Socayna, tuée il y a moins d’un an par une balle perdue, alors qu’elle révisait tranquillement dans sa chambre, à Saint-Thys, un quartier de Marseille. Ce sont des tragédies qui suscitent une indignation silencieuse.

La violence des armes à feu reste une réalité tragiquement présente en France, notamment dans certains quartiers. Les familles de victimes, comme Leïla, sont souvent laissées à elles-mêmes, face à la douleur. Elles se battent pour garder vivante la mémoire de leurs proches, mais la lutte contre l'impunité reste ardue. Une bataille pour la justice, mais également pour la paix.

La lutte de ces familles pour des réponses et un changement sociétal est d’une importance indéniable. Le mouvement émanant des proches des victimes vise à rappeler que chaque effet de la violence a un vis-à-vis humain souffrant. « Je suis ici pour représenter ma fille », ne cessait de répéter Leïla. Son courage rayonne au milieu de la tristesse ambiante, offrant un tableau saisissant de la force humaine face à l’adversité.

Les chiffres affolants des homicides par arme à feu en France soulignent qu’en 2022, près de 300 personnes ont perdu la vie de cette manière. Quelle est la place de ces vies dans le débat public ? La question reste secondaire pour certains, mais pour les familles, elle est primordiale. Ces voix, comme celles de Sabrina et Leïla, s’élèvent pour attirer l’attention sur ce phénomène tragique, dévastateur pour les communautés et la société tout entière.

En ce jour d’hommage, il est impossible de ne pas ressentir l’impact de ces pertes irréparables. Les familles se sont regroupées, non seulement pour pleurer, mais aussi pour demander justice, paix, et une prise de conscience collective. L’événement n’est pas seulement une cérémonie, mais une mobilisation sociale, un appel à prendre d’urgence la situation en considération. La réponse aux souffrances de ces familles est essentielle, non seulement pour honorer la mémoire de leurs êtres chers, mais aussi pour prévenir que d'autres tragédies ne se produisent à l'avenir.

La voix de chaque mère qui pleure son enfant perduré dans le temps et l’espace afin que l’indifférence ne prévale jamais. Les mobilisations continuent, car à travers la douleur, l’espoir de changement demeure intact. Ces voix, unies, espèrent qu’elles feront écho et contribueront à un monde plus sûr pour tous. Le chemin est encore long, mais chaque hommage, chaque souvenir, contribue à tisser une toile de mémoire et d’action qui pourrait finalement bouleverser les mentalités et les politiques.

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