Home ActusNews Accusations de viols à Bobigny : une policière intégrera le service de nuit pour la sécurité

Accusations de viols à Bobigny : une policière intégrera le service de nuit pour la sécurité

by Matthieu Dourtou
Renforcement de la sécurité à Bobigny : une policière rejoint le service de nuit après des accusations de viols.

Accusations de viols au tribunal de Bobigny : Réactions et mesures

Cette annonce survient une semaine après la mise en examen des deux mis en cause accusés d'avoir violé une prévenue au dépôt du tribunal, dans une cellule au sous-sol du bâtiment.

EN BREF

  • Une policière sera systématiquement présente dans les équipes de nuit au tribunal de Bobigny.
  • Deux policiers, âgés de 35 et 23 ans, ont été mis en examen pour viols et agressions sexuelles.
  • Un projet d'extension et de rénovation du dépôt du tribunal, d'un montant de 150 millions d'euros, est en cours.

Le 7 novembre 2025, les autorités judiciaires de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont fait état d'une mesure significative au sein du tribunal, à savoir la présence systématique d'une policière dans les équipes de nuit. Cette décision fait suite à l'incarcération récente de deux agents de police, accusés d'avoir violé une jeune femme de 26 ans dans une cellule du tribunal. La présence féminine, absente lors des faits dénoncés, est considérée comme un gage de protection nécessaire.

Le procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais, a indiqué que « normalement, il y avait toujours une femme parmi les six policiers de l'effectif de nuit, mais le soir des faits, il n’y en avait pas ». Pour clore cette lacune, le directeur territorial de la sécurité publique (DTSP) s'est engagé à s'assurer qu'une policière sera toujours présente dans l'effectif nocturne.

Cette annonce s'est produite suite à la visite de Jacques Boulard, premier président de la cour d'appel de Paris, dont dépend le tribunal. Le jour des événements tragiques, la victime avait révélé avoir été agressée à deux reprises, conduisant à une enquête immédiate. Les deux policiers, âgés de 35 et 23 ans, sont désormais mis en examen pour viols et agressions sexuelles, des faits considérés comme aberrants dans un lieu de justice.

Le dépôt du tribunal, situé dans un sous-sol, sert de lieu d'attente pour de nombreux prévenus et personnes en garde à vue, ce qui soulève des inquiétudes quant aux conditions de détention. Par ailleurs, un plan d’extension et de rénovation d'un montant de 150 millions d'euros est en projet, visant à améliorer la situation des lieux tels que ce dépôt. Cette initiative a été précisée par Jacques Boulard, qui a observé l'état vétuste des infrastructures lors de sa visite.

En réponse à la gravité des faits, une commission dédiée à l'amélioration des conditions d'accueil sera mise en place dès le 12 novembre. Par ailleurs, des visites mensuelles programmées viseront à maximiser les améliorations et réparations du dépôt. La présidente du tribunal, Anne Auclair-Rabinovitch, en poste depuis le 8 septembre, a exprimé son engagement vis-à-vis des conditions de détention et d'accueil.

Les faits ayant conduit à ces mesures ont provoqué une onde de choc au sein de la communauté juridique. Plus de 650 avocats du barreau de Seine-Saint-Denis ont décidé de suspendre leur participation aux permanences pénales au dépôt, ce qui engendre le renvoi de nombreuses audiences. Les avocats dénoncent des événements jugés d’une « exceptionnelle gravité », soulignant l'urgente nécessité de réformer les conditions de travail et de vie au sein du système judiciaire.

Ainsi, cette situation impose une réflexion profonde sur l'organisation des lieux de justice et les mesures de sécurité mettant en avant le respect des droits de tous, notamment ceux des prévenus. La mise en œuvre des nouvelles politiques annoncées pourrait contribuer à restaurer la confiance envers les institutions judiciaires et à apporter des améliorations à une structure actuellement jugée inadaptée.

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