Le récent dévoilement du plan de paix pour Gaza par l’ancien président américain Donald Trump a suscité des réactions contrastées, tant sur la scène politique israélienne qu’internationale. Présent aux côtés de Trump lors de cette annonce, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rapidement pris ses distances, affirmant dans une vidéo publiée ce mardi qu’il n’avait « pas du tout » accepté l'idée d'un État palestinien dans ce cadre. Ces déclarations témoignent des tensions persistantes et des attentes divergentes autour d'un dossier aussi délicat.
EN BREF
- Le plan de paix de Trump a été annoncé alors que Netanyahou refuse de reconnaître un État palestinien.
- Le Premier ministre assure que l’armée israélienne restera dans la majeure partie de Gaza malgré le plan.
- L'extrême droite israélienne qualifie ce projet de « échec diplomatique retentissant ».
Benyamin Netanyahou a ajouté que l'armée israélienne, connue sous le nom de Tsahal, « restera dans la majeure partie de Gaza ». C'est un changement notable par rapport aux engagements pris dans le cadre des discussions avec Trump, qui prévoient un retrait militaire progressif accompagné par une force de stabilisation internationale. Cela démontre clairement les lignes de fracture au sein du gouvernement israélien et les pressions internes auxquelles Netanyahou fait face.
Dans ce contexte, le Premier ministre a précisé qu’Israël récupérera « tous ses otages, vivants et en bonne santé », tout en rejetant catégoriquement les conditions avancées par le Hamas. « On nous dit : vous devez accepter les conditions du Hamas. Non, cela ne se passe pas ainsi », a-t-il ajouté. Cette manière d’exprimer une ferme détermination, bien que compréhensible dans un contexte de crise, pourrait néanmoins compliquer le chemin vers une résolution pacifique.
Réactions internationales et locales
Le plan proposé par Trump a été salué par une variété de nations, allant des États membres du monde arabe aux pays européens, qui y voient une opportunité potentielle pour mettre fin aux hostilités. Cependant, il est important de souligner que, malgré les compliments, des voix critiques s’élèvent également, hormis celles de l’extrême droite israélienne.
Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de l’extrême droite, n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié ce plan de « mélange indigeste » et de retour aux idées surannées des accords d’Oslo de 1993, qu'il considère comme un raté historique. Ce type de réaction n’est pas surprenant compte tenu du climat politique actuel. La montée de l’extrême droite en Israël a souvent été alimentée par un rejet des narratives traditionnelles et par un désir d'adopter une posture plus agressive face au conflit.
Il a également fait allusion aux leçons des événements récents, en particulier l’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre 2023, soulignant que le plan de paix semble ignorer les réalités de la violence en cours. Cette analyse critique, bien que partagée par certains analystes et sympathisants d’un État palestinien, témoigne des profondes divisions qui traversent la société israélienne et rend difficile toute forme de consensus.
Au cœur de cette situation, l'enjeu reste de savoir si les discussions autour du plan de paix peuvent réellement aboutir à une paix durable ou si elles ne feront qu'accentuer les tensions existantes. L’équilibre fragile entre les aspirations israéliennes et palestiniennes se trouve ainsi encore menacé.
Alors que la communauté internationale observe ces développements, la question demeure : l'impasse actuelle peut-elle être surmontée, ou les acteurs en présence sont-ils enlisés dans des postures irréconciliables ? Le chemin vers la paix ne pourra se tracer qu’avec une volonté politique ferme, tant à l’échelle nationale qu’internationale.