Brigitte Macron, l’épouse du président Emmanuel Macron, s'est récemment exprimée sur une controverse nébuleuse qui l'a entourée suite à des propos qu'elle avait tenus en s’adressant à des militantes féministes. Ce lundi 15 décembre, lors d'un entretien accordé au média Brut, elle a reconnu avoir blessé certaines femmes par ses mots. Si elle n’a pas de regrets à proprement parler, elle a exprimé être déchirée par la situation, affirmant que son intention n’était pas de porter atteinte à qui que ce soit.
EN BREF
- Brigitte Macron a exprimé ses regrets suite à ses insultes envers des militantes féministes.
- Elle insiste sur son droit à s'exprimer même dans des contextes privés.
- La lutte contre les violences sexuelles demeure pour elle une priorité.
Les faibles chances d'échapper à la polémique étaient connues. Le début du mois de décembre avait marqué un événement où celle-ci a été filmée, avant d’être amplifiée par les réseaux sociaux. Au cours d’un spectacle donné par l’humoriste Ary Abittan, des militantes féministes s’étaient levées, le qualifiant de « violeur » suite à des accusations dont il a fait l'objet, mais face auxquelles la justice a finalement opté pour un non-lieu.
Brigitte Macron a pris la parole pour clarifier le contexte de ses déclarations, expliquant que ses propos émis avec un ton désinvolte avaient émergé en réponse à la peur éprouvée par Abittan, perturbé par l'incident. « J’avais besoin de rassurer. Je voulais rassurer, certainement maladroitement, mais je n’avais pas d’autres mots à ma disposition à ce moment-là », a-t-elle partagé, soulignant que ces échanges étaient privés et involontairement exposés.
Une réaction marquante
Les commentaires de Brigitte Macron, désinvoltes en apparence, n'ont pas manqué de provoquer une réaction ferme dans le milieu des féministes. La manière dont elle a qualifié les militantes, celles qui cherchent à promouvoir la lutte contre les violences faites aux femmes, a suscité indignation et soutien. Plusieurs acteurs et actrices du milieu culturel ont exprimé leur solidarité, en témoignant publiquement de leur propre expérience. Sur les réseaux, des messages tels que « Moi aussi je suis une sale conne » ont circulé, illustrant ainsi la portée émotionnelle de la réponse collective.
En outre, lors de cet entretien, Brigitte Macron a insisté sur le fait que son engagement pour les victimes de violences sexuelles et de harcèlement est une priorité. « Quand on me demande de l’aide, je le fais toujours sur ce sujet parce que c’est une priorité », a-t-elle affirmé. Ce soutien à la cause féministe, bien qu'entaché par ses propos controversés, fait partie intégrante de son identité.
Le chemin à suivre
La situation de Brigitte Macron soulève des questions profondes sur la manière dont les figures publiques doivent naviguer dans les discussions sur des sujets sensibles. D'un côté, il y a son droit à la parole et à des échanges informels, de l'autre, la responsabilité qui l'accompagne en tant qu’épouse du président. Ce double aspect incite à s’interroger sur l’impact potentiel de telles déclarations dans un cadre public, fragilisant parfois le message qu'elles sont censées véhiculer.
Dans ce contexte complexe, il apparaît essentiel d'avancer vers une meilleure compréhension des dynamiques en jeu dans la lutte contre les violences, tout en plaçant les voix des victimes au centre du débat.