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Cash Investigation révèle les faibles impôts de Bernard Arnault comparés à ses revenus

by Matthieu Dourtou
Les Secrets Fiscaux de Bernard Arnault : Un Revenus Écrasants pour des Impôts Minimaux

Bernard Arnault, le milliardaire à la tête de LVMH, est sous le feu des projecteurs grâce à l'enquête de l'émission "Cash Investigation">. Diffusée le 4 décembre 2025 sur France 2, cette enquête révèle des éléments surprenants concernant l'impôt acquitté par l'homme le plus riche de France. À travers cette étude approfondie, l'émission invite à réfléchir sur la question : Bernard Arnault est-il un contribuable comme les autres ?

EN BREF

  • Bernard Arnault a payé un impôt personnel en 2023, mais son montant reste confidentiel.
  • La majorité de ses revenus provient de dividendes très peu taxés grâce à ses holdings.
  • Une analyse critique des impôts des milliardaires montre qu'ils sont souvent très faibles par rapport à leurs revenus totaux.

Après plusieurs mois d'enquête, l'équipe de "Cash Investigation" a eu accès aux données fiscales de Bernard Arnault. Bien que ces informations soient protégées par le secret fiscal, l'émission choisit d'illustrer la situation à l'aide d'une méthode originale : des perles représentant chacune 100 000 euros, triées dans trois boîtes respectivement nommées "holdings", "revenus" et "impôts".

En effet, le salaire déclaré de Bernard Arnault ne représente qu'une fraction de ses revenus totaux, se chiffrant à plusieurs millions d'euros. Cependant, il se trouve que la majorité de sa richesse provient de dividendes significatifs distribués par LVMH. Selon les résultats de l'enquête, la famille Arnault aurait touché 3,17 milliards d'euros de dividendes en 2023, la plupart étant conservés dans des holdings bénéficiant d'une faible taxation de seulement 1,25 % si l'argent reste dans ces structures.

Ce sont ces holdings, qui abritent une part considérable de leur fortune, qui permettent à Arnault d'optimiser sa fiscalité. Notons que seulement une petite fraction des dividendes est transférée sur son compte bancaire, où elle sera l'objet d'une taxation standard de 30 %, communément appelée flat tax.

Pour enrichir notre compréhension, l'économiste Lucas Chancel, professeur à Sciences Po et codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales, indique :

"L'enjeu, c'est quoi ? C'est avoir un revenu pour financer un train de vie, une consommation. Mais une fois qu'on a sorti 30 millions d'euros d'une holding, on a un train de vie qui est quand même d'une certaine exception."

Selon lui, la stratégie d'accumulation de liquidités au sein des holdings est particulièrement élaborée, permettant une faible imposition.

L'analyse des déclarations fiscales d'Arnault montre également un taux d'imposition marginal de 45 % sur son salaire déclaré. En confrontant les sommes acquittées et les montants des revenus, Lucas Chancel conclut que les impôts effectivement payés par Arnault sont très modestes par rapport au total de ses entrées.

"Les impôts finalement acquittés sont très faibles par rapport aux revenus totaux."

Les chercheurs ont amplement démontré que les taux d'imposition des ultrariches, tel Arnault, sont généralement moins contraignants que ceux des classes moyennes. Cette situation, soulevée par l'investigation, pose la question des inégalités persistantes face à la fiscalité.

Malgré les sollicitations de l'émission, les représentants de LVMH n'ont pas répondu aux nombreuses questions posées. L'enquête tente ainsi de sensibiliser le public à ces enjeux cruciaux de transparence fiscale.

En somme, l'étude des finances de Bernard Arnault et les révélations de "Cash Investigation" apportent une lumière précieuse sur les pratiques fiscales des plus riches. Ce constat interroge notre système fiscal et soulève des questions sur la justice sociale.

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