Cinq nouveaux suspects ont été interpellés hier soir, vers 21h, par les enquêteurs à Paris et en région parisienne dans le cadre du vol audacieux survenu le 19 octobre dernier au musée du Louvre. Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, l'ADN de l'un des suspects a été retrouvé sur les lieux du crime. Pour les quatre autres interpellés, il est probable qu'ils détiennent des informations cruciales concernant le déroulement des faits. À ce jour, les bijoux dérobés restent introuvables.
EN BREF
- Cinq nouveaux suspects interpellés dans l'affaire du vol au Louvre.
- Les bijoux volés n'ont toujours pas été retrouvés.
- Les enquêteurs explorent plusieurs pistes pour démanteler le réseau criminel.
Ces arrestations s'ajoutent à celles de deux suspects déjà interpellés samedi dernier, qui ont été mis en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs. Ils encourent une peine de 15 à 10 ans de prison. Après leur garde à vue, ils ont été placés en détention provisoire. Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir commis un véritable exploit en escaladant le balcon du premier étage du Louvre, où ils se sont introduits pour fracturer des vitrines et s'emparer de joyaux inestimables.
Les deux hommes, âgés de 34 et 39 ans, ont partiellement reconnu les faits, comme l'a indiqué la procureure Beccuau, sans entrer dans les détails pour préserver le fil des investigations en cours. Lors de l'interrogatoire, ils ont affirmé avoir joué un rôle, mais les précisions demeurent évasives.
L’un des suspects, de nationalité algérienne, a été arrêté à l’aéroport de Roissy alors qu'il se préparait à quitter le sol français pour Alger, sans billet de retour en poche. Son profil criminel est modéré, avec des antécédents essentiellement liés à la délinquance routière. Arrivé en France en 2010, il était sans emploi après avoir exercé le métier de livreur.
Quant à son complice, également connu pour des infractions, il se fait aussi passer pour un chauffeur de taxi clandestin. Arrêté dans sa commune natale d'Aubervilliers, il a des antécédents judiciaires plus lourds, avec des condamnations pour vol aggravé. Son ADN a été retrouvé non seulement sur les lieux du vol, mais aussi sur divers objets abandonnés par les voleurs lors de leur fuite.
Quiconque les achète se rendra coupable de recel de ce crime [le vol en bande organisée]. Il est encore temps de les restituer.Laure Beccuau, procureure de Paris
Concernant le véhicule utilisé lors du cambriolage, les enquêtes indiquent qu'il a été volé le 10 octobre à Louvres, dans le Val-d'Oise. La victime, qui souhaitait déménager, a été contrainte de céder son camion au moment où deux hommes l'ont interceptée. À ce jour, il n'est pas précisé si ces derniers sont liés aux individus interpellés.
Les enquêteurs, issus de la brigade de répression du banditisme et de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, estiment que le casse a impliqué au moins quatre personnes. Ils ne rejettent pas l'hypothèse d'une organisation plus complexe, avec potentiellement un chef et des récepteurs des bijoux volés. Ces précieux objets n'ont toujours pas été retrouvés.
Dans ses déclarations, la procureure a exprimé l'espoir de les récupérer un jour pour les restituer à la nation, rappelant que ceux qui souhaiteraient en acheter seraient passibles de poursuites pour recel. Cette affaire met en lumière les enjeux de sécurité liés aux institutions culturelles et à la préservation du patrimoine.