Le corps sans vie d'une fillette de neuf ans, scolarisée en CM2, a été retrouvé à son domicile à Sarreguemines, ce samedi. La piste d'un suicide par pendaison est aujourd'hui envisagée par les autorités.
EN BREF
- Une fillette de 9 ans a été retrouvée morte chez elle à Sarreguemines.
- Les parents évoquent des moqueries subies à l'école, susceptibles d'avoir conduit au drame.
- Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances entourant sa mort.
Ce samedi, vers 11 heures, le corps de Sara a été découvert au domicile familial. La mère l'a trouvé "dans la chambre d’un de ses frères", selon le procureur de la République, Olivier Glady. La cause du décès semble s'orienter vers un suicide par pendaison. Cette hypothèse a été corroborée par un médecin légiste dépêché sur place.
Dans ses derniers instants, la fillette a laissé derrière elle un court billet d'adieu et d'affection destiné à sa famille. Les informations rapportent qu’elle s’excusait dans ce mot, ce qui soulève des interrogations sur son état psychologique. Une enquête a été lancée pour déterminer les raisons qui l’ont poussée à commettre cet acte tragique.
Les moqueries évoquées par les parents
Les parents de Sara ont confié aux enquêteurs que leur fille été victime de moqueries au sujet de sa corpulence, infligées par deux ou trois camarades de sa classe. Ce contexte scolaire difficile pourrait être un élément déclencheur dans cette tragédie.
"Elle ne disposait pas de téléphone portable ou de tablette, ce qui l’excluait des réseaux sociaux", a précisé le procureur. La mère a également signalé que Sara avait déjà exprimé des idées noires, ce qui met en lumière l'importance d'une meilleure écoute et d'un suivi des enfants en difficulté.
Un soutien psychologique déployé
Suite à ce drame, le parquet a appelé une association d’aide aux victimes pour soutenir la famille. De plus, une cellule psychologique a été mise en place lundi dans l'école élémentaire Montagne Supérieure, où était scolarisée Sara. Cet établissement est actuellement en état de choc, ayant perdu l'un de ses élèves.
Dans un communiqué, le rectorat a exprimé sa profonde tristesse :
"La communauté éducative est bouleversée par cet événement dramatique et adresse ses sincères condoléances à la famille."
Pierre-François Mourier, recteur de l’académie de Nancy-Metz, a rencontré les parents de la fillette, décrivant leur détresse tout en affirmant :
"Je souhaite que tout soit fait pour éclaircir cette tragédie. Il est hors de question que quoi que ce soit reste dans l’ombre."
Cette situation tragique soulève des questions cruciales sur le bien-être des élèves au sein des établissements scolaires. Les moqueries dont peuvent être victimes certains enfants doivent conduire à une prise de conscience collective.
Une coopération entre les acteurs de l'éducation, les parents et les professionnels de la santé est indispensable pour prévenir d'autres drames. La vie des enfants ne doit pas être teintée d’un tel désespoir.