Le journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie, continue de faire preuve d'une résilience admirable, comme le souligne son avocat, Me Emmanuel Daoud.
EN BREF
- Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison en Algérie.
- Son avocat, Me Emmanuel Daoud, souligne son étonnante résilience.
- Le soutien de la société civile et des autorités françaises est nécessaire pour aider au dossier de Gleizes.
Le mardi 4 décembre 2025, alors que la décision de la justice algérienne a révélé son poids, Me Emmanuel Daoud a partagé des moments riches en émotions passés avec son client. En visite à la prison, il a passé deux heures en tête-à-tête avec Christophe Gleizes. Ce moment, qu'il a qualifié de mémorable, s'inscrit dans un contexte judiciaire alarmant : Gleizes est condamné pour apologie de terrorisme, une accusation qui suscite de nombreuses interrogations.
Emmanuel Daoud a décrit Gleizes comme une personne à la fois forte et optimiste, soulignant qu'il ne se laissait pas abattre par la situation. "Il voyait le bon côté des choses," a-t-il déclaré. Ce soutien montre l'importance de la solidarité dans des moments aussi délicats. Davantage qu’une simple rencontre, ces échanges représentent une lueur d'espoir dans l'adversité.
En évoquant la possibilité d'une grâce, l'avocat est resté prudent. "Il ne pensait pas être condamné à une peine de prison ferme, et encore moins que cette rédaction de la peine serait confirmée." Me Daoud reste optimiste, mais conscient des réalités du système judiciaire algérien. La prudence est de mise, même si l’espoir demeure, soutenu par des demandes de soutien de la part de la société civile française.
"Il y a une famille aussi qui attend le retour de Christophe," a précisé Me Emmanuel Daoud. Il a appelé à une mobilisation générale, indiquant que les dirigeants français doivent prendre cette situation au sérieux. Le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur, M. Nuñez, ont été interpellés sur la nécessité d'une réaction forte et appropriée pour ce dossier. Selon Me Daoud, leur engagement est essentiel pour faire avancer la situation.
"Il ne suffit pas d’être positif, il faut des résultats," a insisté l'avocat. Pour lui, le seul résultat acceptable serait le retour rapide de Christophe Gleizes en France. Ainsi, l'espoir de voir un dénouement positif se dessine, mais les actions concrètes doivent suivre les promesses.
En conséquence, la situation de Gleizes devient progressivement une question de droits humains et de liberté de la presse. Alors que l'Algérie retouche régulièrement sa législation en matière de liberté d'expression, ce cas pourrait devenir un exemple emblématique du combat pour les droits des journalistes à l'échelle mondiale.
Face à cette épreuve, l'unité et la solidarité sont plus que jamais nécessaires. Cela ne concerne pas seulement un individu, mais aussi la façon dont les voix, parfois étouffées, peuvent être entendues et défendues. Chaque geste de soutien compte et, ensemble, il est possible de faire la différence.