Donald Trump à l'approche de la Coupe du Monde 2026

À moins de trois ans du coup d'envoi, la Coupe du monde masculine de football, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, s'annonce déjà comme un terrain de tensions politiques. Ce mardi, lors d'un point de presse dans le Bureau ovale, le président américain, Donald Trump, a exprimé sa volonté de modifier le calendrier de la compétition si certaines villes hôtes n’atteignent pas un niveau de sécurité suffisant.

Le choix des villes hôtes pour cet événement est stratégique, car les États-Unis accueilleront 78 des 104 matchs, y compris la finale. Des villes comme Los Angeles, San Francisco et Seattle, dominées par des gouvernements démocrates, font partie de la sélection. Trump a exprimé des réserves à leur égard, les qualifiant de "dirigées par des extrémistes de gauche qui ne savent pas ce qu'ils font".

Bien que Donald Trump se positionne comme le chef d'un groupe de travail dédié à cet événement, il convient de rappeler que le droit de décision sur l'organisation revient à la Fédération internationale de football (FIFA). Les capacités d'influence du président sur la modification du calendrier des matchs restent limitées, surtout à moins d'un an de l'événement. Un changement logistique de cette ampleur pourrait poser de nombreux défis.

Trump a aussi évoqué une autre problématique : celle des Jeux olympiques et paralympiques prévus à Los Angeles en 2028. Il a indiqué qu'une mesure similaire pourrait être envisagée si une ville présente des risques pour la sécurité.

Droits de douane et implications géopolitiques

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Donald Trump a intensifié son approche sécuritaire dans plusieurs grandes villes américaines, décrivant des opérations menées par la garde nationale et des agents fédéraux dans des lieux tels que Memphis et Chicago. Ce renforcement de la sécurité vise à lutter contre les foyers criminels.

Dans un contexte de tensions croissantes, Trump a commenté le Mondial 2026 en soulignant que les différends avec ses voisins américains pourraient ajouter une "épice supplémentaire" à la compétition. Lors de précédentes déclarations, il avait même envisagé une participation de la Russie au tournoi comme un levier potentiel pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Cette suggestion s'est heurtée à la réalité, puisque depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, tous les clubs et sélections russes sont exclus des compétitions FIFA et UEFA, une situation dont Trump semble avoir été mal informé.

Dans cette période de qualification pour le Mondial, le tirage au sort de la phase de groupes est programmé pour le 5 décembre à Washington, DC. Les enjeux politiques et sécuritaires entourant cet événement sportif ne feront probablement qu'intensifier à mesure que la compétition se rapprochera.

Les ramifications des choix de Donald Trump ne concernent pas seulement le sport. Elles sont révélatrices d'un climat politique complexe et troublé. Les prises de position du président américain soulèvent des questions sur la contribution des grandes manifestations sportives à la diplomatie et à l’image internationale des États-Unis.