Home ActusNews « En Israël, les veuves de guerre nourrissent l'espoir d'une descendance »

« En Israël, les veuves de guerre nourrissent l'espoir d'une descendance »

by Matthieu Dourtou
« En Israël, les veuves de guerre cultivent l'espoir d'un avenir »

Mardi 11 novembre, un pays entier est plongé dans une profonde émotion face aux obsèques du jeune soldat israélien Hadar Goldin. Ce dernier, dont le corps vient d’être restitué par le Hamas, avait été enlevé il y a onze ans dans la bande de Gaza. Cependant, au même moment, Hadas Levy, 35 ans, se concentre sur une tâche bien plus intime : aider son nourrisson à se rendormir. Depuis cinq mois, ce bébé – dont elle préfère taire le prénom – est devenu sa planche de salut.

« J’ai décidé de tout faire pour avoir un enfant de mon défunt compagnon, en plein deuil, et c’est ce qui m’a sauvée »,

confie la jeune femme, depuis son domicile situé à seulement 10 km de la mer Morte.

EN BREF

  • Les obsèques de Hadar Goldin ont suscité une forte émotion en Israël.
  • Hadas Levy a donné naissance au premier enfant conçu par insémination post-mortem d'un soldat tué au combat.
  • Elle espère redonner de l'espoir aux familles endeuillées par ce conflit.

Hadas Levy a redonné espoir à de nombreuses familles endeuillées en donnant naissance en juin dernier à un enfant conçu à partir du sperme de son fiancé, le capitaine de réserve Netanel Silberg. Celui-ci a été tué à Gaza en décembre 2023, dans le contexte du conflit qui a éclaté après le 7 octobre 2023. Ce prénat représente un symbole de résilience au milieu des souffrances engendrées par les récents événements. Elle explique :

« Dans mon malheur, j’ai eu beaucoup de chance ».

Cette affirmation entraîne une réflexion profonde sur la fécondité en temps de crise, une réalité souvent difficile à saisir.

Le cas d'Hadas n'est pas isolé ; l'insémination post-mortem est un sujet délicat et controversé, apportant des défis éthiques et émotionnels. Les hôpitaux comme celui de Hadassah à Jérusalem ont commencé à explorer ces options pour soutenir les familles touchées par la guerre. Avec l’augmentation des conflits armés, de nombreux couples se retrouvent dans des situations similaires, créant un besoin urgent de solutions concrètes pour préserver des souvenirs d'amour et de vie.

Les obstacles légaux et psychologiques autour de l'insémination post-mortem peuvent être lourds à porter. Pour Hadas, le processus a nécessité des discussions intenses avec la famille de Netanel ainsi qu'avec des professionnels de santé. La capacité à donner la vie, même dans des circonstances tragiques, fait écho à des questions plus larges sur la continuité de l'amour et de la mémoire.

Aujourd'hui, cet enfant représente un nouveau départ pour Hadas, et, peut-être, un symbole d'espoir dans une région souvent marquée par la violence. Elle espère que son histoire inspirera d'autres femmes à surmonter leur chagrin et à envisager un avenir meilleur. La voie est semée d’embûches, mais les récits de résilience peuvent apporter un peu de lumière dans l’obscurité de la souffrance.

Les échos de cette histoire intime trouvent résonance dans une société en quête de paix et de réconciliation, où chaque nouveau-né peut être perçu comme un petit pas vers un avenir où l'amour triomphe sur la guerre.

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