Mercredi, un homme a été placé en garde à vue, soupçonné d’avoir assassiné Agathe Hilairet au printemps dernier. Cet individu a déjà été condamné à deux reprises à des peines de 12 et 30 ans de prison pour des agressions sexuelles et des viols.
Le suspect, interpellé le 10 septembre dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet, a admis avoir eu des contacts avec la joggeuse et d’avoir été présent sur les lieux, tout en affirmant qu’il n’était pas l’auteur de son meurtre. Il demeure le principal suspect dans cette affaire.
Agé de 58 ans, cet homme réside à Vivonne, une commune située au sud de Poitiers, où le corps sans vie d’Agathe Hilairet a été découvert le 4 mai, trois semaines après sa disparition.
Le suspect était déjà connu pour son passé criminel lié à des agressions sexuelles, étant inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), comme l’a précisé le parquet de Poitiers.
Sommaire
Condamnations à 12 et 30 ans de prison
Il a été condamné deux fois pour des crimes similaires. La première condamnation a eu lieu en février 1994 dans le Puy-de-Dôme, où il a été condamné à 12 ans de prison pour un viol commis sous la menace d’une arme.
Dix ans plus tard, en février 2004, il a été jugé par la cour d’assises de la Haute-Loire pour des faits similaires et pour une agression sexuelle en récidive. À cette occasion, il a écopé d’une peine de 30 ans d’emprisonnement.
Incarcéré depuis lors en Corse, il a bénéficié d’un aménagement de peine en avril 2024, permettant un placement extérieur dans le département de la Vienne. Cette décision a été décrite par le ministère de la Justice comme permettant d’exercer des activités ou de recevoir des soins en dehors de l’établissement pénitentiaire durant des horaires définis.
À la suite de cette décision, il était placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024, avec des obligations de soins et de résidence fixées. De plus, il lui était interdit de contacter ses anciennes victimes et de posséder une arme, tout en étant contraint de travailler.
Un homme « discret » et « peu sociable »
Un voisin du suspect, entendu par les enquêteurs, a indiqué qu’il travaillait dans une exploitation agricole. Tandis que certains voisins le décrivent comme une personne « discrète et sympathique », d’autres le perçoivent comme quelqu’un « peu sociable », évitant les commerces de proximité.
Après la mise en garde à vue du suspect, l’ADN d’Agathe Hilairet a été découvert dans son véhicule. Il sera présenté ce vendredi à un magistrat en vue d’une mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et séquestration ». Le parquet a demandé son placement en détention provisoire.