Home ActusNews Fifth launch de "En quête d'indices" pour élucider le meurtre d'Ariane Guillot à Nice en 2001

Fifth launch de "En quête d'indices" pour élucider le meurtre d'Ariane Guillot à Nice en 2001

by Matthieu Dourtou
À la recherche de la vérité : Mystère du meurtre d'Ariane Guillot à Nice

Ariane Guillot : appel à témoins pour un cold case

Le procureur de Nanterre a lancé, ce mardi 14 octobre, un appel à témoins par vidéo afin d'avancer dans l'enquête sur le meurtre d'Ariane Guillot, survenu à Nice en 2001. Cet appel s'inscrit dans le cadre du dispositif "En quête d'indices", une initiative mise en place par le gouvernement pour relancer des affaires non résolues.

EN BREF

  • 24 ans après le meurtre d'Ariane Guillot à Nice, un appel à témoins a été lancé.
  • Le dispositif "En quête d'indices" utilise des vidéos pour solliciter des témoignages.
  • Le procureur Yves Badorc espère recueillir des informations décisives sur cette affaire non élucidée.

Ce mardi 14 octobre, un nouvel appel à témoins a été lancé par le procureur de Nanterre, Yves Badorc, dans le but de faire avancer l’enquête sur le meurtre d’Ariane Guillot, qui a perdu la vie à l'âge de 25 ans le 18 avril 2001, dans le parc de la colline du Château à Nice. Une initiative qui prend tout son sens, près de 24 ans après les faits.

Initié en avril 2024, le dispositif "En quête d’indices" constitue un outil novateur d'appel à témoins. Il se matérialise par des vidéos courtes qui retracent les faits et les éléments de l'enquête, en espérant éveiller la mémoire des témoins potentiels. En effet, ce format contribue à rappeler à ceux qui ont pu croiser le chemin de la victime ou de son agresseur, l’importance de chaque détail, des plus insignifiants aux plus cruciaux.

Depuis la mise en place de cet outil, c’est la cinquième fois que le procureur Badorc l’utilise. À l’origine de cette nouvelle enquête, des éléments recueillis par le Pôle national crimes sériels ou non élucidés (PCSNE) en février 2023, ont permis de relancer les investigations. Elles sont désormais supervisées par l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP), en collaboration avec la police judiciaire de Nice.

Les circonstances du meurtre sont tragiques : Ariane Guillot a été frappée d'un unique coup de couteau en pleine poitrine. À l'époque, le seul témoin direct était le neveu de la victime, âgé de trois ans. Les autorités, à travers la vidéo diffusée par le procureur, rappellent que des cris d'une voix féminine, manifestement apeurée, ont été entendus, ajoutant une dimension humaine à cette tragédie.

Tristan Guillot, frère de la victime : "Ariane était institutrice, très douce. Elle se promenait simplement avec mon fils de trois ans dans les bras. Faire ça, c’est quelque chose d’odieux, d’insupportable. C’est une vie qui s’en va en un instant."

Dans cette recherche de vérité, le procureur Badorc souligne l'importance de chaque information. "Enquêter pour élucider une affaire criminelle et pouvoir confondre un criminel n'est jamais une bouteille à la mer," déclare-t-il. Un simple détail, jugé anodin par un témoin, pourrait pourtant avoir une résonance décisive dans le cadre des investigations.

Les quatre précédents appels à témoins vidéo, réalisés dans le cadre du même dispositif, portaient sur des affaires diverses : le violeur au couteau (2 avril 2024), les disparus du fort de Tamié (3 mai 2024), le meurtre de Ginette Naime (12 juin 2024) et la disparition de Florence Bloise-Desobry (4 octobre 2024). Chaque cas rappelle l'importance de lever les voiles sur des affaires qui, bien que classées, hantent encore les familles et la société.

Alors que le parcours judiciaire d'Ariane Guillot reste encore flou, cet appel à témoins espère raviver des mémoires et, peut-être, offrir des réponses tant attendues. La quête de justice est parfois un chemin long et difficile, mais elle s'avère nécessaire pour ramener la paix aux familles touchées par de telles tragédies. Dans ce contexte, le mur du silence doit être brisé pour faire triompher la vérité.

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