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Gaza : Trump évoque une « réelle chance » de paix, le Hamas demande des garanties

by Matthieu Dourtou
Gaza : Vers une paix incertaine entre espoir et exigences du Hamas.

Perspectives de paix à Gaza : les enjeux actuels

Le 7 octobre 2025, le président américain Donald Trump a évoqué lors d’une allocution une « réelle chance » d’accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'attaque du Hamas. Ce nouvel espoir repose sur un plan en 20 points, dont les détails font déjà l'objet de discussions intenses.

EN BREF

  • Des pourparlers indirects ont lieu entre Israël et le Hamas en Égypte.
  • Le Hamas réclame des garanties pour un cessez-le-feu durable.
  • La situation humanitaire à Gaza s'aggrave, l'ONU évoquant un état de famine.

Des négociations indirectes se sont ouvertes ce lundi à Charm el-Cheikh, où les représentants israéliens et du Hamas tentent de trouver un terrain d'entente. Selon les dernières déclarations, ces délégations auraient déjà convenu des préalables à un éventuel accord de paix, notamment l'arrêt des combats et la libération des otages. Cette avancée constitue un signe positif, bien que le chemin à parcourir reste semé d'embûches.

Une délégation supplémentaire, dirigée par Steve Witkoff, émissaire de Trump, est attendue mercredi en Égypte. Parallèlement, le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et le chef des services de renseignement turcs Ibrahim Kalin se joindront à ces discussions, témoignant de l'intensité et de l'urgence de la situation.

Les exigences du Hamas

Mardi soir, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a été très clair : le mouvement palestinien exige des garanties pour s'assurer que la guerre à Gaza se termine définitivement. Il a souligné que l'occupation israélienne n'a jamais respecté ses engagements précédents, d'où leur demande de véritables assurances de la part de Trump et des pays garants.

Le Hamas a accepté de libérer des otages en contrepartie de la fin de l'offensive israélienne et d'un retrait total israélien de Gaza. Cependant, il a omis de mentionner le désarmement, un élément central de la proposition israélienne. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a exprimé son soutien au plan tout en précisant que l'armée israélienne maintiendrait sa présence dans une grande partie de Gaza.

Les tensions restent vives.

De plus, les médias d'État égyptiens, comme Al-Qahera News, ont révélé des listes de prisonniers palestiniens qui seraient libérés en vertu de cet éventuel accord d'échange, mentionnant notamment Marwan Barghouthi, une figure considérée comme consensuelle en Palestine et militante pour la solution à deux États.

La situation humanitaire à Gaza est particulièrement préoccupante. L'ONU a officiellement déclaré l'état de famine dans certaines zones, ajoutant que des enquêtes ont conclu qu’Israël pourrait être coupable de génocide, une accusation qui a été fermement rejetée par le gouvernement israélien. La gravité de cette situation ne peut être ignorée dans le cadre des discussions actuelles.

Cette conjoncture délicate souligne à quel point les enjeux en présence sont multiples et interdépendants. Si un accord de paix semblait peut-être flou dans le passé, les récents développements donnent lieu à un semblant de lumière au bout du tunnel, bien qu'elle soit encore très éloignée. L'issue de ces discussions multidimensionnelles pourrait changer le cours de l'histoire dans la région, mais reste encore extrêmement incertaine.

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