Le photojournaliste français Antoni Lallican a tragiquement perdu la vie en Ukraine lors d'un reportage dans le Donbass, le 3 octobre 2025. Cet incident soulève de vives inquiétudes concernant la sécurité des journalistes en territoire de conflit.
EN BREF
- Antoni Lallican, photojournaliste français, tué par un drone russe dans le Donbass.
- Heorgiy Ivanchenko, journaliste ukrainien, blessé lors du même incident.
- Depuis le début de la guerre, au moins 17 journalistes ont perdu la vie en Ukraine.
Survenu ce vendredi matin à 9h20 heure locale, le décès d’Antoni Lallican a été annoncé par le Syndicat national des journalistes (SNJ). Cette information a également été confirmée par la Fédération européenne des journalistes (EFJ), dont l’alerte sur cet incident tragique a rapidement circulé dans les réseaux d’information.
Les circonstances entourant cet événement font actuellement l'objet d'une enquête, mais il est déjà clairement établi qu'Antoni Lallican a été frappé par un drone. Ce drame souligne la sécurité précaire à laquelle sont confrontés les journalistes, même lorsqu'ils portent des équipements de protection manifestes tels que des gilets pare-balles estampillés "presse".
Emmanuel Macron, président de la République, a partagé ses réflexions sur les réseaux sociaux. Il a révélé qu'Antoni Lallican accompagnait « l'armée ukrainienne sur le front de la résistance » lorsqu'il a été frappé par cette attaque de drones, qualifiée de « russe ».
Emmanuel Macron, président de la République
Antoni Lallican était un photojournaliste engagé, travaillant pour l'agence de photojournalisme Hans Lucas. Basé à Paris, il avait contribué à de nombreux médias tels que Le Monde, Libération, et Le Figaro. Sa passion pour la photographie portée sur des thèmes critiques lui avait valu le prestigieux prix Victor-Hugo pour un reportage marquant sur la guerre en Ukraine, intitulé « Soudain, le ciel s'est assombri ».
Malheureusement, la situation en Ukraine reste fatale pour les journalistes. Selon des données fournies par l'EFJ, au moins 17 journalistes ont perdu la vie depuis le début de la guerre avec la Russie. Parmi eux figurent d'autres compatriotes français comme Frédéric Leclerc-Imhoff, Arman Soldin, et Pierre Zakrzewski. Sergiy Tomilenko, le président du Syndicat national des journalistes d'Ukraine, a vibré d'inquiétude face aux dangers croissants, affirmant que « la principale menace pour les journalistes, comme pour tous les civils, ce sont les drones russes qui traquent les gens ».
A mesure que le conflit se prolonge, les enjeux pour la liberté de la presse et la protection des journalistes demeurent cruciaux. L’engagement d’Antoni Lallican et celui d'autres reporters en danger rappelle à chacun de nous l'importance de rechercher la vérité dans des situations de grande adversité, souvent au prix de leur propre sécurité.