Importante attaque russe contre les infrastructures énergétiques : deux morts à Dnipro
Dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ukraine a subi une nouvelle attaque dévastatrice de la part des forces russes, visant spécifiquement ses infrastructures énergétiques. Ce barrage militaire a entraîné la mort de deux personnes et engendré d'importantes coupures de courant à travers plusieurs régions du pays.
EN BREF
- Deux personnes décédées à Dnipro suite à une frappe de drone
- Des coupures d'électricité et d'eau signalées dans plusieurs villes
- Les tensions s'intensifient avec la poursuite des bombardements russes
Alors que l'armée russe semble bien décidée à s'emparer du crucial nœud logistique de Pokrovsk, dans l'Est de l'Ukraine, les bombardements intensifiés sur les installations gazières et électriques soulèvent de vives inquiétudes quant à la survie des civils cet hiver. Les températures chutent, rendant les conditions de vie encore plus précaires.
« Les frappes russes altèrent une fois de plus le quotidien de la population. Elles privent les gens d'électricité, d’eau et de chauffage. Ces attaques ont détruit des infrastructures essentielles et endommagé les réseaux ferroviaires », a déclaré Andrii Sybiha, ministre des affaires étrangères ukrainien.
A Dnipro, une ville majeure de l'Est, une frappe au drone a gravement endommagé un immeuble de neuf étages. Ce bilan tragique a fait deux morts et six blessés nécessitant une hospitalisation. La première ministre, Ioulia Svyrydenko, a apporté son soutien : « Nous nous efforçons d’éliminer les effets [des attaques] dans tout le pays. L’accent est mis sur le rétablissement rapide du chauffage, de l’électricité et de l’eau ».
Les conséquences de ces attaques ont provoqué des coupures d’électricité d’urgence, et les habitants de Kharkiv, au nord, font face à une « pénurie notable d’électricité », comme l’a rapporté le maire de la ville. À Krementchouk, dans l’oblast de Poltava, les services d’électricité, d’eau et de chauffage sont également paralysés selon l’administration locale.
Simultanément, les réseaux ferroviaires souffrent de retards majeurs, Oleksii Kuleba, ministre de la restauration, a accusé la Russie d’intensifier ses attaques contre les dépôts de locomotives, perturbant ainsi le transport des Ukrainiens. La situation devient alarmante pour de nombreux citoyens qui tentent de se préparer à un hiver rigoureux.
Les frappes se sont également étendues à Odessa, dans le sud du pays. Un rapport du gouverneur de la région, Oleh Kiper, a précisé qu'une infrastructure énergétique avait été endommagée, sans toutefois faire état de victimes. Le ministère de la défense russe a affirmé avoir ciblé « des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des installations gazières et énergétiques qui soutiennent leurs opérations ».
Au fil des semaines, il apparaît clairement que les violences et les perturbations des services essentiels devraient persister, rendant la vie des Ukrainiens de plus en plus difficile. Face à cette montée des tensions, l'engagement du gouvernement ukrainien à restaurer les services de base dans les zones touchées est palpable, mais le chemin reste semé d'embûches.