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IA : Google et Apple dénoncent une réglementation freinant leurs services en Europe

by Matthieu Dourtou
Google et Apple critiquent des régulations européennes entravant leurs services

Google crée le ModeIA : Une nouveauté qui se heurte aux régulations françaises

« Nous ne voulons pas que la France soit bloquée avec des services d’intelligence artificielle (IA) datant de l’année dernière. Ce n’est pas bon pour ses citoyens, ni pour ses entreprises. » C’est en substance le message de Kent Walker, le responsable des affaires publiques de Google, lors de l’annonce de la nouvelle fonctionnalité ModeIA, prévue pour le 8 octobre en Europe. Toutefois, il est à noter que cette fonctionnalité ne sera pas accessible en France en raison de raisons réglementaires.

EN BREF

  • Google lance ModeIA, une fonctionnalité innovante sur son moteur de recherche.
  • La France est exclue de cette nouveauté à cause de réglementations strictes.
  • Cela soulève des questions sur l'impact des régulations sur l'innovation numérique en Europe.

Les doutes concernant l'application des règles de concurrence avaient déjà conduit Google à ne pas lancer son service AI Overviews en France. Ce service propose des réponses élaborées par son assistant IA, Gemini, sur la base des requêtes des utilisateurs. De même, des fonctionnalités récentes ont également été retardées à cause de la législation en vigueur.

Cette mise en garde de Google ne se limite pas uniquement à la France. Elle représente une dimension d’une critique plus large des entreprises technologiques, comme Apple et Meta, envers les réglementations mises en place par l’Union européenne. Ces géants de la technologie affirment depuis plusieurs mois que ces normes entravent l’innovation et ralentissent le déploiement de nouvelles fonctionnalités.

Pour donner un aperçu concret, le ModeIA se présente sous la forme d'un nouveau bouton et onglet dans le moteur de recherche de Google. Son objectif est d’enrichir l’expérience utilisateur en permettant une recherche sous la forme d’une conversation interactive, similaire aux échanges avec des assistants tels que Gemini ou ChatGPT. Le service promet ainsi d'exécuter des recherches en ligne puis de générer des paragraphes explicatifs tout en intégrant des liens pertinents vers d'autres sources.

Cette avancée technologique attirerait sans doute l’attention d’un large public, intéressé par des réponses instantanées et interactives. Cependant, il convient de se demander si la France, sous l'effet de ses réglementations, pourrait être dépassée dans cette course à l'innovation. À une époque où la technologie évolue à un rythme sans précédent, la question de la régulation et de son impact sur l'innovation est plus que jamais d'actualité.

Mais cette situation soulève aussi des interrogations sur les conséquences à long terme. Est-ce que l’absence de certains services en France pourrait freiner l’adoption de technologies avancées ? Pourrait-on envisager que les entreprises technologiques choisissent de ne pas investir dans des marchés jugés trop restrictifs ?

Dans un paysage numérique en constante évolution, la tension entre la nécessité de réguler l’industrie et le besoin d’encourager l’innovation représente un défi majeur pour les décideurs. Il est impératif que les réglementations puissent évoluer en phase avec la rapidité des avancées technologiques, afin d’éviter de priver les consommateurs et les entreprises des bénéfices potentiels qu’apporte l’intelligence artificielle.

La sortie de ModeIA est donc un rappel fort que la France, malgré ses règles de protection, doit veiller à ne pas se retrouver sur la touche dans la compétition numérique mondiale. À travers un équilibre élaboré entre réglementations et innovation, il est essentiel que le pays puisse accueillir les avancées technologiques sans compromettre les valeurs qu’il défend.

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