Ce dimanche, Israël a confirmé avoir mené une frappe aérienne visant un haut responsable militaire du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette opération fait suite aux déclarations de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, qui a affirmé être déterminé à empêcher tout renforcement des capacités militaires du mouvement pro-iranien. Selon les autorités libanaises, cet incident tragique a fait un mort et 21 blessés, marquant ainsi une escalade des tensions qui perdurent dans la région.
EN BREF
- Israël a mené une frappe ciblée sur un responsable du Hezbollah à Beyrouth.
- Cette attaque a causé un mort et 21 blessés, selon des sources libanaises.
- Le président libanais appelle la communauté internationale à agir face aux agressions israéliennes.
La frappe a visé un immeuble de neuf étages, touchant particulièrement les troisième et quatrième étages. Des ambulances ont afflué sur les lieux, alors que les secouristes tentaient d'aider les victimes et d'évaluer les dégâts. Le Hezbollah a reconnu qu'une de ses "personnalités" était prise pour cible, mais n’a pas divulgué son identité ni confirmé des pertes.
Le président libanais, Joseph Aoun, a rapidement réagi à cette situation, appelant la communauté internationale à intervenir énergiquement pour stopper ces attaques qui visent le Liban. Dans la foulée, le bureau de Netanyahu a déclaré que cette opération avait été ordonnée suite à des recommandations de son ministre de la Défense et du chef d'état-major israélien.
Une escalade des frappes israéliennes
Les déclarations de Benjamin Netanyahu, qui a précisé que l'armée israélienne ne laisserait pas le Hezbollah se renforcer, s'inscrivent dans une stratégie plus large. Ce dernier a indiqué que son pays continuerait à mener des frappes sur plusieurs fronts, notamment contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Shosh Bedrosian, porte-parole de Netanyahu, a affirmé qu'Israël prendrait ses décisions de manière indépendante, sans alerter préalablement Washington, même si les États-Unis collaborent avec Paris pour superviser le cessez-le-feu. Ce dernier a été mis en place fin novembre 2024, mais les tensions persistent. Les médias israéliens rapportent que les États-Unis n'avaient pas été informés à l’avance de cette initiative militaire.
Israël intensifie ses opérations dans les bastions du Hezbollah, qu'il accuse de violer le cessez-le-feu par des tentatives de réarmement. « Nous poursuivrons nos actions pour prévenir toute menace contre les habitants du nord et l'État d'Israël. Quiconque s'attaquera à Israël paiera le prix fort », a averti le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.
Sur le front libanais, les autorités ne manquent pas d'accuser Israël de violer l'accord de cessez-le-feu. Les frappes israéliennes sur leur territoire sont dénoncées, tout comme l'occupation de divers points stratégiques dans le sud du Liban. En parallèle, les États-Unis tentent de faire pression sur le gouvernement libanais pour qu'il prenne des mesures contre le Hezbollah, qui refuse actuellement de rendre ses armes malgré sa défaite récente dans le conflit contre Israël.
Ce climat d'hostilité et de méfiance met clairement en exergue les vulnérabilités de la région, où chaque opération militaire peut devenir un casus belli. La communauté internationale reste, à ce jour, divisée sur la meilleure approche à adopter pour stabiliser la situation, alors que les conséquences de ces actes affectent de nombreux civils innocents.