Accusé dans l'affaire Epstein, le prince Andrew a annoncé le 17 octobre qu'il renonce à ses titres royaux. Toutefois, les critiques se concentrent désormais sur son logement dont il bénéficie depuis de nombreuses années.
EN BREF
- Le prince Andrew renonce à l'utilisation de ses titres royaux.
- La pression monte pour qu'il quitte Royal Lodge, sa résidence de luxe.
- Des élus envisagent un débat au Parlement concernant son avenir royal.
Depuis le jeudi 26 octobre, une attention médiatique intense s'est concentrée sur le Royal Lodge, la propriété de 30 pièces où vit le prince Andrew, duc d'York. Située sur un domaine de 40 hectares à Windsor, cette résidence est devenue le symbole des controverses et des scandales qui entourent le frère du roi Charles III. Le prince Andrew partage ce lieu avec son ex-épouse Sarah Ferguson, et la pression pour qu'ils quittent les lieux n’a cessé de croître ces derniers jours.
En 2019, le prince Andrew avait déjà été banni de la famille royale à la suite de ses liens controversés avec Jeffrey Epstein, un financier américain reconnu coupable de trafic sexuel. Récemment, il a annoncé qu'il renonçait à ses titres royaux. Cependant, cette décision n’a pas suffi à atténuer les critiques, amplifiées par la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, qui accuse le prince Andrew d'avoir eu des relations avec elle alors qu'elle était mineure. Le prince a toujours rejeté ces accusations, mais la situation semble précipitée vers une issue difficile.
Selon le Times, le duc d'York fait face à une pression concertée de la part de deux véritables fronts : le Parlement britannique et le palais de Buckingham. Ce quotidien a rapporté qu’un débat pourrait être organisé à la Chambre des communes, un fait relativement rare étant donné la tradition d'évitement de la critique de la famille royale par les parlementaires. Même si Andrew a effectivement annoncé sa volonté de renoncer à son titre, une mesure législative sera nécessaire pour officialiser ce retrait.
(SHUTTERSTOCK/SIPA)
Une autre grande source de polémique concerne le loyer de la résidence. Selon des informations du Times, le prince Andrew n'aurait pas payé de loyer depuis 2003, et son bail est établi jusqu'en 2078. Située dans le Crown Estate, cette propriété est gérée pour le compte des contribuables britanniques, ce qui suscite des interrogations sur les privilèges accordés au prince Andrew par rapport à la situation économique actuelle.
Au fur et à mesure que le débat public autour de la situation d'Andrew grandit, plusieurs questions se posent sur l'avenir de la monarchie britannique. Les récents événements, marqués par l'affaire Epstein et les révélations de Virginia Giuffre, incitent de nombreux observateurs à s'interroger sur les conséquences éventuelles pour l'image de la famille royale. Le prince Andrew, après des années de privilèges et de scandales, pourrait bien entrer dans une période de transition majeure, tant sur le plan personnel que royal.