C’est un fait alarmant. Selon des travaux récents de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), les Français passent en moyenne sept heures par jour assis. Pire encore, 38 % des adultes dépassent les huit heures de position assise quotidienne. Ce phénomène est principalement exacerbé par l'usage excessif des écrans. Le cardiologue du sport, François Carré, qualifie cette situation d'« addiction à la chaise », soulignant les préoccupations croissantes liées à la santé publique.
EN BREF
- Les Français passent en moyenne sept heures par jour assis, avec 38 % dépassant huit heures.
- L'Anses recommande de marcher trois à cinq minutes toutes les 30 minutes pour lutter contre la sédentarité.
- Cette mise à jour est fondée sur 76 études scientifiques récentes.
Face à ce constat préoccupant, l’Anses a publié le 8 octobre de nouvelles recommandations. Celles-ci suggèrent d’interrompre les périodes assises en marchant trois à cinq minutes toutes les trente minutes. Cette directive est bien plus stricte que les précédentes, datant de 2016, qui recommandaient simplement d'interrompre la position assise toutes les 90 à 120 minutes.
Parallèlement, Santé publique France (SPF) avait lancé une campagne de sensibilisation indiquant qu’il était préférable de ne pas rester assis trop longtemps et d’opter pour quelques minutes de marche toutes les deux heures. À présent, ces nouvelles recommandations devraient prendre le relais de ces conseils antérieurs, mettant l’accent sur l’importance de l’activité régulière.
Les directives révisées de l’Anses s'appuient sur 76 études scientifiques publiées entre 2016 et avril 2025. Ces travaux montrent que la sédentarité a des effets délétères distincts de l'inactivité physique. En effet, la sédentarité est définie comme un temps d'activité inférieur aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et elle peut entraîner de graves problèmes de santé, tels que des maladies cardiovasculaires et des troubles métaboliques.
Les consequences de cette récente mise à jour des recommandations sont significatives, tant sur le plan individuel que collectif. En incitant les Français à se lever et à bouger plus souvent, l'Anses espère inverser une tendance préoccupante qui pourrait avoir des répercussions sur la santé publique à long terme.
Ce constat met en lumière la nécessité de repenser notre relation avec nos modes de vie modernes. Alors que le travail à distance et les loisirs numériques prennent de plus en plus de place, il est crucial d'intégrer des pauses actives dans notre quotidien. Cette prise de conscience peut aider à bâtir un avenir où l’activité physique redevient une priorité.