Ce mardi, une nouvelle intervention du pape Léon XIV a résonné au-delà des murs du Vatican. Critiquant la politique migratoire de l'administration Trump, il a exprimé son indignation face au traitement "extrêmement irrespectueux" réservé aux migrants aux États-Unis. Dans ses déclarations, le pape a souligné l'importance d'honorer la dignité humaine, insistant sur le fait que les migrants doivent être traités avec humanité.
EN BREF
- Le pape Léon XIV critique la politique migratoire de Donald Trump.
- Il appelle à mettre fin au "climat de peur" aux États-Unis.
- Le pape dénonce les violences subies par les chrétiens au Nigeria et ailleurs.
Dans une déclaration faite devant des journalistes à Castel Gandolfo, près de Rome, le pape a insisté sur le fait qu'il est légitime pour un pays de contrôler ses frontières, mais que cela doit se faire dans le respect des droits et de la dignité des individus. "Tout pays a le droit de déterminer qui peut entrer, quand et comment," a-t-il reconnu. Cependant, il a également mis en lumière la précarité de ceux qui, après des années de vie stable, se retrouvent confrontés à des mesures de répression.
En écho au constat alarmant des troubles sociaux, le pape a appelé les citoyens américains à prêter attention au message du clergé catholique qui a récemment demandé de mettre un terme au "climat de peur". Ce besoin de compassion et d'humanité est d'autant plus pressant face aux tragédies vécues par les migrants dans divers pays.
“La doctrine sociale de l'Église n'est ni une théorie abstraite, ni une utopie irréalisable, mais un chemin possible qui transforme la vie.”
Pape Léon XIV, sur Twitter
Une voix pour les opprimés
Papal depuis mai dernier et originaire de Chicago, Léon XIV n'a cessé de diversifier ses critiques à l'égard de l'administration Trump, plaidant pour une approche plus humaine envers les migrants. Il a également évoqué la situation désastreuse au Nigeria, où les tensions religieuses exacerbées engendrent des violences dramatiques. Le président américain a récemment indiqué qu'une intervention militaire pourrait être envisagée pour protéger les chrétiens là-bas.
Le pape a souligné que les violences ne touchent pas uniquement les chrétiens, mais affectent aussi la population musulmane. Le Nigeria, pays profondément divisé entre un nord majoritairement musulman et un sud à prédominance chrétienne, est le théâtre de multiples conflits. Ces tragédies rappellent que la souffrance humaine transcende les croyances et appelle à une mobilisation collective.
“Il y a un danger pour les chrétiens, mais aussi pour l'ensemble de la société,” a affirmé le pape, insistant sur la nécessité d'une reconnaissance du caractère universel de la souffrance. Le massacre de croyants, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, témoigne de l'urgence d'une solution pacifique pour ce pays martyrisé.
Durant son temps à Castel Gandolfo, le pape semble également veiller à son équilibre personnel. "Un peu de sport, un peu de lecture, un peu de travail," a-t-il commenté, prenant soin de ce que lui-même appelle le "corps et l'âme". Ces mots traduisent une sagesse appréciable dans un monde où l'engagement pour autrui ne doit jamais se faire au détriment de soi-même.