La Maison Blanche a récemment annoncé, le 13 novembre dernier, la conclusion de nouveaux accords commerciaux avec quatre pays d'Amérique Latine : l'Argentine, le Guatemala, l'Équateur et le Salvador. Ces annonces, diffusées dans quatre communiqués distincts sur le site officiel de la présidence, révèlent une volonté marquée de renforcer les liens économiques entre les États-Unis et ces nations.
EN BREF
- Les États-Unis signent des accords commerciaux avec l'Argentine, le Guatemala, l'Équateur et le Salvador.
- Ces accords incluent des engagements d'ouverture des marchés en échange d'une baisse des droits de douane sur certains produits.
- Des enjeux stratégiques autour des minerais et des services numériques font également partie des discussions.
Les pays impliqués s'engagent à ouvrir leurs marchés aux produits américains. En retour, l'administration de Donald Trump a prévu d'assouplir certains droits de douane sur des marchandises exportées vers les États-Unis, parmi lesquels figurent des produits agricoles et textiles. Un responsable américain, ayant choisi de garder l'anonymat, a précisé que "les droits de douane généraux de 10 %" pour le Guatemala, le Salvador et l'Argentine, ainsi que de "15 %" pour l'Équateur, resteront inchangés. Cependant, une baisse des tarifs est attendue sur de nombreux produits, citant notamment les bananes, dont le Guatemala est l'un des principaux fournisseurs.
Des échanges économiques en profondeur
Dans le cadre de ces nouveaux accords, l'Argentine s'engage également à faciliter l'accès de produits américains tels que les volailles et le bétail, avec une attention particulière portée à la simplification des normes d'importation pour la viande de bœuf. Ce renforcement des échanges pourrait avoir des répercussions importantes sur la dynamique commerciale régionale.
Par ailleurs, l'accès aux minéraux stratégiques a également été mis en avant. Ces nouveaux engagements garantissent aux États-Unis la possibilité de négocier en matière d'importation de ressources essentielles, un fait qui joue indiscutablement en faveur de leur compétitivité sur le marché mondial.
Réactions des acteurs politiques
Les réactions des dirigeants des pays concernés confirment l'importance de ces accords. Le président salvadorien, Nayib Bukele, un proche allié de Donald Trump, a publié sur le réseau social X le texte de l'accord avec un simple commentaire : "Amis", accompagné des drapeaux des deux nations. Cette affirmation illustre un rapprochement qui pourrait repositionner le Salvador dans la sphère commerciale.
Le président guatémaltèque, Bernardo Arevalo, a salué ce compromis comme une illustration de la "solide relation" existante entre son pays et les États-Unis, tout en promettant que cela rendrait le Guatemala "encore plus compétitif" en matière d'investissement.
Du côté argentin, le ministre des affaires étrangères, Pablo Quirno, a exprimé que cet accord "dope le commerce bilatéral", évoquant ainsi des promesses d'un avenir commercial prometteur. Ces déclarations officielles démontrent une réelle volonté d’ouverture au niveau régional, se traduisant par des échanges économiques mutuellement bénéfiques.
Le paysage économique mondial évolue rapidement, notamment en raison des effets de la pandémie et des conflits géopolitiques. Les États-Unis, en cherchant à approfondir leurs relations avec ces nations latino-américaines, semblent non seulement espérer diversifier leurs sources d'approvisionnement, mais aussi renforcer leur influence dans un contexte global de plus en plus rivalisant.