Les récentes décisions des États-Unis à l'encontre du président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, marquent un tournant significatif dans les relations internationales de la Syrie, au moment même où le pays cherche à se réintégrer sur la scène mondiale.
EN BREF
- Les États-Unis retirent Ahmad al-Chareh de leur liste noire des terroristes avant sa visite à Washington.
- Le Conseil de sécurité de l'ONU a levé les sanctions qui pesaient sur lui.
- Un changement de cap pour la Syrie post-Assad, avec des ouvertures vers l'Occident.
Le 7 novembre 2025, les États-Unis ont pris une décision qui a créé l'écho d'un nouvel espoir en Syrie. Le président par intérim, Ahmad al-Chareh, a été enlevé de la liste noire des personnalités considérées comme terroristes. Cette action survient à quelques jours de sa visite officielle à Washington, une première historique pour un président syrien depuis le début de la guerre en 2011. En accueillant al-Chareh, Donald Trump marque un changement diplomatique important, qui pourrait ouvrir la voie à une normalisation des relations entre les États-Unis et la Syrie.
Un porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a souligné que cette décision "est prise en reconnaissance des progrès accomplis par les dirigeants syriens après le départ de Bachar al-Assad et plus de 50 ans de répression sous le régime Assad." Ce message, bien que symbolique, illustre une volonté américaine de tourner la page et d'explorer des relations nouvelles avec la Syrie.
Ce même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU, sur demande des États-Unis, a également levé les sanctions imposées à al-Chareh. Avant cela, le président syrien par intérim avait besoin d'une exemption de l'ONU pour chaque déplacement à l'étranger, ce qui représentait un obstacle majeur à sa capacité de représenter son pays sur la scène mondiale.
Dès son arrivée au pouvoir, al-Chareh a su s'imposer en tant que figure politique capable de rompre avec son passé. Ancien jihadiste, il a entrepris des réformes audacieuses, cultivant des relations avec des pays occidentaux tout en cherchant à apaiser les tensions avec les monarchies arabes et même en engageant des négociations avec Israël. En septembre, il s'est déjà rendu à New York pour s'adresser à l'Assemblée générale des Nations unies, marquant ainsi une volonté manifeste de réintégration diplomatique.
La levée des sanctions et le retrait de la liste noire des États-Unis témoignent d’une évolution significative dans la diplomatie américaine vis-à-vis de la Syrie. Cela soulève également des interrogations. Quelles seront les conséquences sur la stabilité régionale et les relations entre les puissances engagées dans le conflit syrien ?
Enfin, bien que des doutes subsistent sur la capacité de ce nouveau leadership à apporter une paix durable en Syrie, les événements récents pourraient représenter un tournant pour un pays longtemps dévasté par la guerre. La communauté internationale suivra de près l'évolution de la situation dans les semaines et mois à venir.