Le Parlement européen a largement rejeté deux motions de censure visant Ursula von der Leyen, ce jeudi 9 octobre à Strasbourg. Les résultats des votes apportent un certain répit à la présidente de la Commission européenne.
EN BREF
- Deux motions de censure contre Ursula von der Leyen ont été rejetées par le Parlement européen.
- Le soutien en faveur de von der Leyen s'est avéré plus fort que prévu, dissuadant les critiques internes.
- Cette situation renforce la coalition entre plusieurs groupes politiques au sein du Parlement.
La première motion, présentée par Les Patriotes pour l’Europe (Pfe) sous la direction de Jordan Bardella, a recueilli 179 voix en faveur, 378 voix contre et 37 abstentions. Quant à la seconde motion, portée par le groupe de La Gauche, co-présidé par Manon Aubry, elle a obtenu seulement 133 voix pour, 383 votes opposés et 78 abstentions. Ces résultats, bien qu'illustrant une certaine fronde, laissent présager une stabilité politique pour la présidente de la Commission, qui, après le vote, a exprimé sa joie par un message sur le réseau social X.
I deeply appreciate the strong support received today. The Commission will keep working closely with the European Parliament to tackle Europe’s challenges. And together, deliver results for all European citizens.
- Ursula von der Leyen (@vonderleyen) le 9 octobre 2025
Cette réponse positive semble rassurer le cabinet, qui redoutait un vote défavorable. Ursula von der Leyen a également souligné l’importance de sa coalition avec les groupes sociaux-démocrates, du centre (Renew) et de la droite (PPE). Toutefois, le soutien manifesté n'empêche pas les critiques au sein de ces mêmes groupes, qui jugent certaines de ses politiques insuffisantes ou mal orientées.
Un contexte similaire
Rappelons que ce vote n’était pas le premier. En juillet, une motion de censure avait déjà été rejetée, initiée par Gheorghe Piperea, eurodéputé roumain d’extrême droite, et soutenue par 175 eurodéputés surtout issus de l’extrême droite, mais aussi par une petite douzaine de parlementaires de la gauche radicale. Ce constat d'affaiblissement des oppositions est le reflet d'une tendance, où la présidence de von der Leyen finit par être défiée, mais reste solidement ancrée.
Les enjeux auxquels Ursula von der Leyen est confrontée demeurent multiples. L’évolution récente de la situation géopolitique en Europe et les débats internes au sein du Parlement soulignent une nécessité d'alliances dynamiques. Des événements récents comme la pandémie, les effets du climat et les tensions sociales exigent une réponse coordonnée.
La forme que prendra cette coordination demeure sujette à controverse, mais les récentes motions de censure montrent qu’un certain équilibre s’installe. Les partis sont nécessairement appelés à la concertation pour répondre aux attentes des citoyens, de plus en plus exigeants vis-à-vis de leurs représentants.
Le soutien qu'Ursula von der Leyen a reçu ce jeudi prouve que, même en période de turbulences politiques, une dynamique de dialogue et de compromis peut prévaloir. Pour l’avenir, le souvenir de ces votes pourrait influencer non seulement la carrière politique de von der Leyen, mais aussi la trajectoire de l’ensemble de la scène politique européenne.