Home ActusNews Les parents de Mathis exigent une loi pour interdire la conduite sous protoxyde d'azote.

Les parents de Mathis exigent une loi pour interdire la conduite sous protoxyde d'azote.

by Matthieu Dourtou
Les parents de Mathis réclament une législation contre le nitrous oxide au volant.

Les récents événements tragiques liés à l'usage du protoxyde d'azote, souvent appelé "gaz hilarant", soulèvent des questions cruciales concernant la législation sur sa consommation, notamment au volant.

EN BREF

  • Les parents de Mathis, tué par un conducteur sous protoxyde d'azote, demandent une loi pour interdire sa consommation au volant.
  • Le Sénat a voté une pénalisation de l'usage détourné du gaz, sans interdiction totale de sa vente.
  • Une marche blanche en hommage à Mathis se déroulera à Saint-Omer mardi prochain.

Dans un appel poignant à l'action, les parents de Mathis, un jeune homme de 19 ans décédé suite à un accident causé par un conducteur ayant consommé du protoxyde d'azote, réclament une législation claire interdisant la conduite sous cette substance. Leur avocat, Antoine Régley, a déclaré le 7 novembre dernier que ce combat est aussi une manière de prévenir de futurs drames.

La famille veut rencontrer le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, afin de soumettre des propositions concrètes. Parmi ces suggestions figure la création d'un chef de prévention autonome qui viserait à interdire la conduite sous l'emprise du protoxyde d'azote.

En mars, le Sénat a bien voté une loi stipulant la pénalisation de l'usage détourné de cette substance, mais elle ne cible pas spécifiquement la conduite, et ne prohibe pas complètement sa vente aux particuliers, contrairement à ce que souhaitaient certains députés. Les discussions sur cette loi doivent maintenant se poursuivre entre l’Assemblée et le Sénat, et donc son avenir demeure incertain.

Les obsèques de Mathis sont programmées pour lundi, dans la plus stricte "intimité familiale". En même temps, une marche blanche en sa mémoire se tiendra à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, le mardi suivant, à 14 heures. La famille espère ainsi rendre hommage à leur fils tout en éveillant les consciences sur les dangers liés à l'usage inapproprié du protoxyde d'azote.

Ce drame a suscité des réactions vives au sein de la communauté, avec de nombreux hommages énoncés sous forme de messages touchants ou de bouquets de fleurs déposés près du lieu de l'accident. Cette chaîne de solidarité montre combien la société est affectée par de telles tragédies et souligne des inquiétudes grandissantes autour du risque que représente cette substance, souvent banalisée.

Le protoxyde d'azote, utilisé principalement dans le secteur médical et sous forme de cartouches pour les siphons à crème chantilly, est également consommé par des jeunes pour ses effets euphorisants. Son utilisation détournée devient donc une question de santé publique, soulevant des enjeux juridiques, éthiques et sociétaux. Les récents événements incitent à une réflexion plus profonde sur la réglementation nécessaire afin de protéger les jeunes et la société dans son ensemble.

Alors que les débats législatifs se poursuivent, la demande de la famille de Mathis pourrait devenir un catalyseur pour une réforme significative dans la gestion de la consommation du protoxyde d'azote. La interpellation de la société face à ce phénomène pourrait bien être le premier pas vers une prise de conscience collective et une modification de nos lois afin de garantir la sécurité sur nos routes.

Vous aimerez aussi