Home ActusNews Les syndicats enseignants en grève : ils défendent l'importance des cours pour les élèves

Les syndicats enseignants en grève : ils défendent l'importance des cours pour les élèves

by Matthieu Dourtou
Les enseignants en grève : un combat pour la valeur des cours pour les élèves

Mobilisation des Enseignants dans les Lycées Professionnels

L'intersyndicale a récemment appelé à une journée de mobilisation dans les lycées professionnels, prévue pour le mardi 14 octobre. Cette initiative met en lumière une inquiétude grandissante concernant la dernière réforme de la voie professionnelle, qui offre désormais aux élèves la possibilité de choisir entre cours et stages en fin d'année.

EN BREF

  • Mobilisation nationale des enseignants dans les lycées professionnels le 14 octobre.
  • Critique de la réforme de la voie professionnelle imposée l'an dernier.
  • Demandes de retour aux épreuves de bac en juin et de maintien des heures de cours.

Cette protestation, jugée par certains comme un "fiasco", vise à dénoncer les conditions de travail et d'études considérées comme dégénérées. La réforme, promue par le président Emmanuel Macron, a été pleinement mise en œuvre l'année dernière, entraînant des modifications significatives dans le calendrier scolaire des étudiants en terminale.

Les enseignants, comme Céline Droal, professeure d'anglais dans un lycée professionnel à Brive et membre du syndicat Snuep-FSU, racontent leurs expériences mitigées. "Les couloirs étaient vides, les salles de classe étaient désertes. C'était un grand moment de solitude", confie-t-elle, pointant du doigt l'impact négatif de cette réforme sur l'enseignement.

Cette décision de décaler les épreuves de bac à la mi-mai a eu pour conséquence une période de six semaines pendant laquelle les élèves ont pu choisir entre rester en cours ou partir en stage. Malheureusement, beaucoup d'entre eux ont opté pour le travail, un choix qui a, selon les syndicats, conduit à une baisse significative des performances scolaires.

Céline Droal, représentante du Snuep dans le Limousin

Céline Droal regrette la réduction des heures d'enseignement consacrées aux matières fondamentales : "Nos élèves sont en difficulté scolaire, en difficulté sociale. Ils ont besoin de ces cours. En France, les entreprises ne vont pas recruter ceux dont l'école ne voudrait plus", explique-t-elle.

Les résultats au bac sont également préoccupants. Nicolas Bonnet, proviseur à Libourne et représentant du SNPDEN, a fait état d'une baisse des taux de réussite : "On est passé de 70% à environ 60% de réussite, c'est très net." Pour lui, l'objectif d'élever le niveau de formation est louable, mais nécessite un investissement de temps et de ressources éducatives.

Les syndicats plaident donc pour un retour aux anciennes modalités, avec les épreuves de bac programmées en juin et la suppression du choix entre cours et stages à la fin de l'année scolaire. Cette demande s'inscrit dans un contexte plus large de réflexion sur l'avenir de l'enseignement professionnel en France.

En somme, cette mobilisation reflète un désir partagé d'amélioration de la qualité de l'enseignement dans les lycées professionnels, et soulève des questions cruciales sur l'avenir de la formation professionnelle en France.

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