Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé ce samedi la tenue d'une réunion en visioconférence ce mardi après-midi, rassemblant les membres de la « Coalition des volontaires » qui soutiennent l'Ukraine. L'objectif de cette rencontre est d'examiner un plan de paix proposé par les États-Unis, lequel stipule la cession de territoires tels que Donetsk et Lougansk à la Russie, sans oublier la Crimée.
EN BREF
- Réunion de la Coalition des volontaires ce mardi pour discuter d'un plan de paix américain.
- Le plan américain suggère la cession de territoires à la Russie, suscitant des inquiétudes en Ukraine.
- Des sénateurs américains expriment leur opposition à ce plan, jugeant qu'il affaiblit l'Ukraine.
Lors d'une conférence de presse au G20 de Johannesburg, Emmanuel Macron a déclaré : « Nous tiendrons une réunion mardi après-midi pour nous coordonner sur ce point et voir les avancées réalisées pendant les négociations qui se tiennent à Genève ces prochains jours. » Cette démarche souligne l'importance cruciale des discussions internationales autour d'une résolution durable du conflit qui dure depuis près de quatre ans.
En parallèle, des consultations sont prévues ce dimanche en Suisse, réunissant des responsables ukrainiens, américains, français, allemands et britanniques. Ce cadre s'inscrit dans une recherche constante de solutions pour mettre fin aux hostilités qui paralysent la région et menacent la sécurité en Europe.
« Les Russes reviendront et trahiront leur promesse »
Le plan de paix élaboré par les États-Unis, qui comporte 28 points, repose principalement sur un abandon de territoires par l'Ukraine — notamment la cession de Donetsk et Lougansk — ainsi qu'une réduction de la taille de l'armée ukrainienne. En contrepartie, le plan promet des garanties de sécurité occidentales pour assurer à Kiev une protection contre d'éventuelles agressions futures. Néanmoins, il se révèle peu contraignant pour la Russie.
Emmanuel Macron a fait remarquer que, sans des éléments de dissuasion, un accord de paix pourrait s'avérer vain. Selon lui, « On sait que s'il n'y a pas des éléments de dissuasion dans un plan de paix pour l'Ukraine, les Russes reviendront et trahiront leur promesse ». Ces propos témoignent d'une inquiétude palpable face à la confiance que l'on pourrait accorder à des engagements pris par le Kremlin.
Du côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a fermement rejeté vendredi les termes du plan américain, le jugeant trop favorable à Moscou. Zelensky a affirmé : « Je ne trahirai pas mon pays » et a exprimé son intention d'avancer des propositions alternatives à Washington. Cette réaction met en avant les tensions internes concernant la manière de gérer la guerre actuelle et les attentes du peuple ukrainien.
Le plan suscite l'opposition de sénateurs américains
Ce projet de paix ne fait pas l’unanimité non plus aux États-Unis. Plusieurs sénateurs ont exprimé leurs « préoccupations importante concernant les détails du plan du président Donald Trump visant à mettre fin au conflit en Ukraine ». Ces élus, issus de divers horizons politiques, affirment que céder des territoires à la Russie ne créera pas un climat de paix durable.
Dans une lettre ouverte, trois sénateurs démocrates, un sénateur indépendant et un élu républicain ont déclaré : « Nous n’obtiendrons pas cette paix durable en offrant concession après concession à Poutine et en dégradant fatalement la capacité de l’Ukraine à se défendre ». Cela souligne la méfiance grandissante à l'égard d'un éventuel accord, fondée sur l'historique des promesses non tenues par le Kremlin.
Pour sa part, Donald Trump a suggéré que la date du 27 novembre, coïncidant avec Thanksgiving, pourrait être un moment approprié pour que l'Ukraine donne son accord au plan de paix. Cette proposition n'est toutefois pas sans susciter des interrogations sur la stratégie à long terme pour garantir la sécurité de l'Ukraine dans un contexte géopolitique si délicat.
Ce cadre de négociations, tout en étant prometteur pour certains, reste semé d'embûches en raison des relations tendues entre les nations impliquées. Les défis demeurent importants, et la voie vers une paix durable semble encore incertaine.