Le samedi 18 novembre, Marseille sera le théâtre d'une importante marche blanche, rassemblant une multitude de figures de la gauche politique et associative. Cette manifestation est organisée en mémoire de Medhi Kessaci, un jeune homme de 20 ans tué par balle le 13 novembre, un drame qui soulève de nombreuses inquiétudes quant à la violence liée au narcotrafic. Les acteurs politiques mettent temporairement de côté leurs divergences pour afficher un front uni contre ce fléau qui gangrène les quartiers de la cité phocéenne.
EN BREF
- Marche blanche prévue à Marseille en hommage à Medhi Kessaci.
- Mobilisation massive de personnalités politiques de la gauche.
- Appel à une solidarité nationale face à la violence du narcotrafic.
Ami de ce dernier, Amine Kessaci, président du collectif "Conscience" qui aide les familles victimes de narcotrafic, a appelé à une mobilisation massive, espérant voir des milliers de personnes participer à cet événement pour dire stop à cette violence. Il incarne cette révolte durable, nécessaire face aux dangers que représentent les narcotrafiquants.
Benoît Payan, maire de Marseille et membre de la gauche diversifiée, a également exhorté la population à défiler. Il a insisté sur l'importance de ce moment :
« Cela doit être un moment d'unité de ceux qui croient en l'état de droit. Ceux qui veulent faire régner la peur n'ont pas de place dans ce pays. »
Le maire a souligné la réalité inquiétante qui persiste, malgré une légère baisse des homicides liés à la drogue :
« La mort de Mehdi nous dit autre chose : la pieuvre du narco tue pour faire taire et pour faire peur. »
Ces mots témoignent d'un constat amer partagé par de nombreux responsables politiques, qui craignent pour la sécurité de Marseille.
Les Écologistes, dont Marine Tondelier, numéro un du parti, et Aissa Ghalmi, numéro deux, seront également présents. Ce mouvement témoigne d'une volonté d'agir concrètement sur ce dossier crucial. L'eurodéputée Marie Toussaint, amie d'Amine Kessaci et élément clé dans l'organisation de la manifestation, a fait le déplacement à Marseille pour soutenir cette initiative. Sa présence souligne l'importance historique et symbolique de cet événement.
Appel à la mobilisation du monde politique
Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise et député des Bouches-du-Rhône, a également confirmé sa participation à la marche. Il a déclaré :
« La violence du narcotrafic ne fera jamais reculer la République. La France est aux côtés de Marseille. »
Ce soutien est partagé par d'autres leaders politiques, y compris Fabien Roussel, patron du Parti Communiste Français, qui a exprimé la nécessité d'un affrontement unifié contre le narcotrafic sur les réseaux sociaux.
Le Parti Socialiste sera représenté par son premier secrétaire, Olivier Faure, qui a annulé sa participation à un événement à Lyon pour être présent à la marche. Selon lui,
« Il faut que les narcotrafiquants aient le sentiment qu'il n'y a pas d'interstice. Idéalement, il faudrait que tout le Parlement y soit : les 577 élus en écharpe. »
Cette déclaration reflète un désir de solidarité au sein du cadre législatif français, un appel à mettre de côté les clivages politiques au profit d'une cause commune.
Parmi les figures attendues se trouvent également Raphaël Glucksmann et François Ruffin, tous deux engagés dans cette lutte. À noter la participation d'un ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, ajoutant du poids à la marche blanche.
Parallèlement, un appel est lancé pour organiser un défilé à Paris le même jour, afin d'afficher la solidarité des Franciliens face à la situation marseillaise. Anne Hidalgo, la maire de Paris, doit encore se prononcer sur cette initiative, témoignant du désir croissant de solidarité à l'échelle nationale.
Cet événement ne sera pas seulement un hommage : il symbolisera aussi la détermination des citoyens et des élus à lutter contre un fléau qui touche directement leur quotidien. La marche blanche de ce samedi est une occasion unique d’unir les voix contre cette violence insidieuse qui ronge la société.