LETTRE DE MONTRÉAL
Au cœur des préoccupations sur le bien-être animal, le sort des mammifères marins du parc Marineland, situé près des célèbres chutes du Niagara au Canada, soulève de nombreuses questions. Tandis que la France fait face à ses propres défis en matière de protection des animaux marins, les actualités de Marineland reflètent une réalité alarmante. Le parc aquatique canadien, fondé dans les années 1960, semble aujourd’hui vivre un douloureux crépuscule.
EN BREF
- Marineland au Canada n'a pas rouvert depuis l'été 2024 pour des raisons financières.
- Les autorités canadiennes refusent d'autoriser le transfert de 30 bélugas vers un parc thématique en Chine.
- Le parc menace d'euthanasier ses animaux si des fonds d'urgence ne sont pas accordés.
La fermeture prolongée du parc, qui n’accueille plus de visiteurs depuis l’automne 2024, a été officiellement attribuée à des difficultés financières majeures. Dépendant des recettes de l'entrée, Marineland a vu ses revenus s'effondrer, laissant ses pensionnaires dans une situation précaire. Ce retour brutal à la réalité contraste fortement avec les années où le parc attirait des foules, profitant d'une passion grandissante pour les spectacles d'animaux marins.
Une situation critique pour les bélugas
Désireux d'améliorer la situation, Marineland a fait une demande au gouvernement fédéral pour transférer ses 30 bélugas restants vers un parc en Chine, où une prise en charge adaptée était prévue. Malheureusement, cette demande a été refusée début octobre, assombrissant encore un peu plus l'avenir de ces cétacés. L’absence de solutions renforce l'inquiétude quant à leur bien-être.
Face à cette impasse, la direction du parc a envoyé une lettre alarmante au ministère des Pêches et des Océans, stipulant qu'ils sont « lourdement endettés » et manquent des ressources nécessaires pour fournir des soins adéquats. “Si aucune réponse positive n'est donnée avant le 7 octobre, les bélugas connaîtront un destin tragique”, a menacé Marineland. Ce genre d'ultimatum témoigne d'une crise profonde, révélant une situation qui remet en question les normes de traitement des animaux dans les parcs d’attractions.
Des actions à envisager
Les responsables de Marineland doivent maintenant naviguer en eaux troubles. La menace d’euthanasie, qui semble inimaginable pour le grand public, soulève des discussions sur les alternatives possibles. Quelles autres solutions pourraient être envisagées pour garantir le bien-être des animaux, tout en gérant les contraintes financières du parc ?
À ce jour, le débat sur les parcs marins est plus pertinent que jamais, que ce soit au Canada ou en France. Les changements politiques et sociaux engendrent une pression accrue pour réévaluer les pratiques de détention d’animaux marins, plaçant ainsi Marineland sous le feu des critiques. En atteste la situation préoccupante de ses bélugas, dont la vie pourrait être compromise si aucune solution n'est trouvée rapidement.
Par ailleurs, dans un contexte mondial où la sensibilisation au bien-être animal prend de l’ampleur, les gouvernements et les parcs d'attractions doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables. Serrons-nous les coudes pour assurer un avenir meilleur aux mammifères marins, dans le respect de leur habitat naturel et de leur bien-être.