Ce jeudi, un drame s'est produit en plein cœur de Marseille, plongeant à nouveau la ville dans l'inquiétude. Un homme a été tué par balles dans un quartier populaire de la ville. Les premiers éléments rapportés par les marins-pompiers évoquent des tirs de fusil d'assaut, une arme qui laisse présager la gravité de ce nouvel acte de violence.
EN BREF
- Un homme tué par balles jeudi matin à Marseille, près d'une salle de sport.
- Deux interpellations ont eu lieu quelques heures après les faits.
- Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée.
Les faits ont eu lieu rue de Crimée, dans le IIIe arrondissement de la ville. La victime, dont l’identité est encore en cours d’identification, a été retrouvée avec plusieurs impacts de balles. À leur arrivée sur les lieux vers 11h08, les secours n'ont pu que constater le décès de cet homme, un moment tragique pour les témoins présents, dont l'un a été pris en charge par les services d'urgence.
Deux personnes ont été rapidement interpellées par les forces de police. Le parquet de Marseille, contacté par l'AFP, a précisé qu'une enquête était en cours, notamment pour assassinat en bande organisée, ainsi que des charges relatives à des actes de violence en bande organisée et d’association criminelle. La Division de la Criminalité Organisée Spécialisée (DCOS) a été saisie de l’enquête, un signal fort quant à la gravité de l’incident.
Un contexte de violence répété
Le lieu de ce meurtre, à proximité d'une salle de sport, a soulevé des inquiétudes supplémentaires. Selon les pompiers, des impacts de balles ont été constatés sur la vitrine de l’établissement, mais ils ont souligné qu'aucun autre dommage collatéral n'a été enregistré. Cela interroge sur la sécurité publique dans ce quartier déjà éprouvé par diverses formes de violence.
À ce stade, le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n’a pas encore été établi. Cependant, il est indéniable que Marseille, souvent perçue comme un épicentre de la violence liée au trafic de stupéfiants, à l'époque des règlements de comptes sur fond de guerre des gangs, semble connaître un nouvel épisode troublant.
Parmi les personnalités présentes sur les lieux au moment des faits, le député La France Insoumise, Sébastien Delogu, a partagé son émotion. Il connaissait la victime, un homme apparemment respecté, laissant derrière lui quatre enfants. « C’est un homme qui allait entrer dans la salle de sport quand il s’est fait tuer », a-t-il confié à l’AFP, marquant le tragique à la fois du fait divers et de la souffrance familiale.
Face à cette situation alarmante, M. Delogu a appelé à une réflexion sur les moyens alloués à la sécurité : « On voit bien que le tout sécuritaire n’amène aucun résultat. Ce qu’il faut et ce que je demande, c’est plus de moyens pour la police de proximité, les juges et les magistrats. » Une demande qui résonne fortement dans le contexte marseillais, où la lutte contre la criminalité semble souvent inégale.
La succession d'événements tragiques soulève des questions sur les mesures de sécurité et la situation des communautés locales. Alors que Marseille continue d'être affectée par la violence, il devient crucial que des réponses solides soient mises en place pour protéger les citoyens et rétablir la paix dans les quartiers durement touchés.