Le président russe Vladimir Poutine s'est félicité ce dimanche 26 octobre de la réussite du vol d'essai d'un missile de croisière à propulsion nucléaire, baptisé Bourevestnik.
EN BREF
- Le missile Bourevestnik est présenté comme ayant une portée illimitée.
 - Vladimir Poutine ordonne la préparation des infrastructures militaires pour son déploiement.
 - Cette annonce survient alors que les tensions entre les États-Unis et la Russie s'intensifient.
 
Ce missile, selon les déclarations de Moscou, représente une avancée significative dans l'arsenal militaire russe. En effet, Vladimir Poutine a insisté sur le fait que les tests décisifs sont maintenant achevés. Lors d'une réunion avec des responsables militaires, il a souligné la nécessité de "préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées".
Moscou travaille sur cette arme ultime depuis maintenant sept ans. Des informations concernant son développement avaient régulièrement filtré, agitant les craintes à l'échelle internationale. Ce missile n'est pas seulement capable de voler en orbite, mais pourrait également transporter une charge atomique. Selon différents experts occidentaux, ce missile a été surnommé par certains "un Tchernobyl volant", en raison des risques radioactifs associés à son moteur nucléaire.
Le chef d'état-major russe, Valeri Guerassimov, a précisé qu'un essai récent, effectué le 21 octobre, a duré environ quinze heures, durant lesquelles le missile a parcouru environ 14 000 kilomètres. Ce dernier exploit offre à l'armement la possibilité de planer indéfiniment en attendant un ordre de frappe, empruntant des itinéraires imprévisibles pour approcher son objectif. Les Russes présentent cela comme une arme "impossible à intercepter", bien que sa taille, atteignant douze mètres, la rende visible et donc potentiellement vulnérable.
Cette déclaration intervient dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la Russie et les États-Unis. En ce moment même, la rencontre prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine a été reportée sine die. Parallèlement, les États-Unis ont mis en place de nouvelles sanctions contre les principales entreprises pétrolières russes, renforçant ainsi la pression sur le Kremlin.
Dans quelques mois, le traité New START, qui limite les arsenaux nucléaires des deux puissances, expirera. Ce développement de missile envoie également un message clair au président américain : la Russie peut encore exhiber ses capacités militaires et développer des armes "sans limites", ce qui ravive les craintes d'une escalade nucléaire.
L'importance de cette situation ne saurait être sous-estimée, car elle engage des enjeux non seulement militaires mais aussi politiques à l'échelle mondiale. Les deux nations devront naviguer avec prudence dans ce climat de méfiance et d'armement croissant, sous peine d'entrer dans une spirale sans fin qui pourrait bien avoir des conséquences dramatiques pour la paix mondiale.